France-Ukraine : Domenech voit les bleus en demi-finale du Mondial !

Crédit photo : PR Photos
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Ce matin, au lendemain de l’incroyable et inattendue victoire de l’équipe de France de football face à l’Ukraine, Thomas Sotto recevait Raymond Domenech, ancien sélectionneur de l’Equipe de France. Et pour lui « le football français a de l’avenir ». Il voit même les Bleus allaient jusqu’en demi-finale du Mondial Brésilien.


Quelques extraits de cette interview vérité.

Thomas Sotto : Une belle victoire peut nous redonner le sourire…

Raymond Domenech : « Oui, on a du mal à se l’expliquer ! C’est plus que du foot, il y a une vraie émotion. C’est plus qu’une dramatique ! On était morts, on est ressuscités : c’est ça le sport. »


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TS : Une vraie équipe est née ou il ne faut pas s’emballer, les problèmes d’hier existent encore ce matin ?

RD : « Oui, il y a des problèmes qui existent sur la capacité de cette équipe de maintenir cette pression à un haut niveau, et cette qualité de jeu. Mais je crois que, petit à petit, Deschamps, avec les circonstances, avec ses changements, il impose une nouvelle génération ! On a vu hier la charnière centrale, Cabaye, qui ont imposé quelque chose, un jeu. L’équipe et l’esprit de Didier Deschamps, c’est d’abord une équipe solide ! Mais entreprenante. Pas une équipe solide restrictive, défensive. Ce sont ces jeunes joueurs qui mettent en place cette confiance ! Quand on a derrière deux monstres défensivement, comme Sakho et Varane, on sait qu’on peut se lâcher ! On peut se libérer, ils vont rattraper les coups ! Il vaut même mieux aller chercher loin : sur les grandes distances, on sait qu’ils seront plus performants. Ca installe un climat de confiance retrouvé hier. »

TS : On n’a pas envie de revivre les colères et les frustrations de 2010, 2012. Que faut-il changer pour une belle Coupe du Monde ?

RD : « Sur le match d’hier ? Pas grand-chose sur cette équipe ! Je ne vois pas quels autres joueurs peuvent arriver pour apporter un plus ! Didier a huit mois pour préparer l’équipe. Il va falloir faire des choix. »

TS : Quels noms faut-il rayer ?

RD : « C’est lui qui choisira ! Certains vont s’éliminer eux-mêmes car trop vieux. Certains joueurs écartés hier peuvent se poser des questions. Je pense qu’Eric Abidal sait, en regardant ce match, qu’il aura du mal à rejouer dans cette défense ! D’autant qu’un ou deux jeunes peuvent encore arriver, de cette génération en-dessous où il y a du talent… Didier va créer une équipe pour cette Coupe du Monde mais aussi pour l’Euro ! »

TS : C’est le vrai objectif ?

RD : « Oui, c’est l’Euro 2016. J’ai eu moi le tort de le dire, mais je peux le dire pour Didier. La Coupe du Monde va lui servir de tremplin pour préparer, former un vrai groupe. Ce qui compte, c’est cet Euro en France ! Il est chez nous ! On joue pour le gagner ! »

TS : C’est comme l’Euro 1996 qui a porté la Coupe du Monde…

RD : « Oui, c’est le même mécanisme sauf que c’est inversé maintenant. On va demander à Didier d’être performant, présent, extraordinaire à la Coupe du Monde. Il faut y aller pour faire le mieux possible mais la construire en se disant qu’il y aura derrière 2 ans de matchs amicaux pour préparer l’Euro. C’est cette compétition qui compte, qui est importante. »

TS : Il faut oublier tout ce qui s’est passé ?

« Il faut juste oublier comment ils s’appellent, untel, untel… Et supporter l’équipe de France ! »

TS : Oublier Knysna ?

RD : « On n’oublie pas ! C’est inscrit dans le football Français ! Ces quatre ans de hauts, de bas, de difficultés, de querelles sont inscrites dans le foot Français ! Il faut passer un jour à autre chose. Hier ils ont donné la vérité de ce qu’est le football français maintenant : il a de l’avenir. »

(Daniel Cohn-Bendit intervient : pour lui, la Coupe du Monde c’est effectivement préparer l’Euro 2016. Il ajoute que la niaque y était, mais que le jeu n’est pas encore parfait. Il faut trouver le jeu et l’équipe de jeunes, un mélange pour 2016.)

RD : « Je ne suis pas tout à fait d’accord ! On a trouvé un vrai style ! On reprochait souvent à Benzema de décrocher : hier il s’est écarté, il a laissé de la place. Pogba a joué bien plus haut, Matuidi, Valbuena dans tous les sens, Ribéry n’est pas resté coincé sur son côté… Ils ont créé une vraie animation ! Ce n’est pas encore complètement défini, mais il y a les prémices de quelque chose de bien. »

TS : En 2006 et 2010, vous y étiez. Que ressentez-vous aujourd’hui avec cette Coupe du Monde ?

RD : « 100% bonheur. Il faut oublier le nom des uns et des autres et soutenir l’équipe de France. Je suis le supporter numéro 1 de l’équipe de France. »

TS : Quart de finale ? Demi-finale ?

RD :« Il y a un coup à jouer. Je dis demi-finale ! »


"Le football français a de l'avenir" par Europe1fr



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