C dans l’air du 19 janvier 2023 : invités et sommaire

C dans l’air du 19 janvier 2023, invités et sommaire – Ce jeudi et comme tous les soirs, Caroline Roux vous donne rendez-vous sur France 5 pour un nouveau numéro inédit de « C dans l’air ». Quels sont les invités et le sommaire ce soir ? On vous dit tout.


Rendez-vous dès 17h40 sur France 5 ou sur france.tv pour le replay.

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C dans l’air du 19 janvier 2023 : le sommaire

🔵 Daniel Cohen, économiste, président de l’École d’économie de Paris et auteur de “Homo numericus – La ‘civilisation’ qui vient” (éditions Albin Michel).
Le Forum économique de Davos se termine demain. Il a débuté ce lundi avec 3 enjeux majeurs qui planent sur l’économie : la colère sociale, les risques climatiques et géopolitiques.
Après près d’un an de guerre en Ukraine et face à l’urgence climatique, l’ambition affichée des élites politiques et économiques mondiales sera d’y trouver une façon de « coopérer dans un monde fragmenté » où les 1 % les plus aisés ont capté 63 % des richesses produites, près de deux fois plus que le reste de la population mondiale, selon le baromètre annuel de l’organisation Oxfam, publié à l’ouverture du forum. Plus de 200 millionnaires, dont deux Français, ont d’ailleurs demandé ce mercredi 18 janvier, dans une lettre adressée aux dirigeants mondiaux relayée par Oxfam France et à l’occasion du forum économique de Davos, à être plus taxés « pour notre bien commun ».
Le climat est un sujet phare à la réunion de Davos cette année. Ce mercredi, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déjà appelé à poursuivre les majors pétrolières, comme les cigarettiers l’ont été, pour avoir caché pendant des années les informations dont elles disposaient sur le réchauffement climatique. Il a dénoncé ce mercredi « le grand mensonge » sur le réchauffement climatique des géants pétroliers, affirmant que “nous flirtons avec le désastre climatique”.
Daniel Cohen reviendra sur les enjeux du Forum économique de Davos

🔵 Retraites : la grande mobilisation
« Le million sera dépassé ». Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, s’est montré satisfait aujourd’hui dans le cortège parisien contre la réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron. Les images d’une place de la République noire de monde a fait le tour des médias, marquant ainsi l’acte un de la grande mobilisation sociale qui s’annonce. Des manifestants en nombre, dans la capitale comme en province, des grèves et des perturbations à l’école comme dans les transports : les syndicats unis promettent de faire reculer le gouvernement sur ce texte. « Le gouvernement a perdu la première bataille » en a conclu Jean-Luc Mélenchon, alors que certains salariés du privé ont participé au mouvement.
Mais de son côté, l’exécutif ne s’estime pas vaincu, bien au contraire, assurant qu’il fera passer ce texte de loi « nécessaire » quel que soit l’ampleur de la contestation dans la rue. « Cette réforme sera adoptée », a affirmé la présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée, Aurore Bergé. Celle-ci assure toutefois que le gouvernement « continuera à tendre la main, négocier et concerter » avec les contestataires. Mais les membres de la majorité s’élèvent contre la mobilisation qui commence : « un droit de grève n’est pas un droit de blocage », estiment-ils.
Cette situation rappelle en tout cas celle de 1995. À l’époque, le gouvernement d’Alain Juppé avait dû retirer son texte de réforme des retraites. Celui-ci prévoyait un allongement de la durée de cotisation pour les fonctionnaires, les salariés d’EDF, de la SNCF, de la RATP ou encore de la Poste. Les manifestations avaient alors atteint des sommets dans la rue, jusqu’à deux millions de Français avaient défilé à l’unisson. Une équipe de C dans l’air est allé retrouver les acteurs majeurs de ce conflit alors que la gauche et les syndicats de 2023 espèrent le même scénario.
La réforme voulue par le gouverement d’Elisabeth Borne contient en réalité plusieurs points de crispations comme la fin des régimes spéciaux et le report de l’âge de départ à la retraite à 64 ans. Si les retraités aux petites retraites pourraient en sortir gagnants avec une pension minimum élevée à 1200 euros bruts, les perdants seraient surtout les jeunes travailleurs qui devront cotiser 44 ans au lieu de 43.
Alors, la mobilisation sociale peut-elle faire céder le gouvernement ? Quelles avaient été les ingrédients de 1995 pour que la rue gagne face à Juppé ? Qui seraient les vrais gagnants et les vrais de cette nouvelle réforme ?

Retrouvez un nouveau numéro inédit de « C dans l’air » ce jeudi 19 janvier 2023 à 17h40 sur France 5. Rediffusion à 23h55.


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