Refusant le vote blanc qu’il considère comme de « l’indécision dans des circonstances où l’indécision est impossible », François Bayrou n’a toutefois donné aucune consigne de vote à ses électeurs les laissant libre de « s’exprimer en conscience ».
C’est la droitisation du discours de Nicolas Sarkozy durant cette campagne du 2eme tour qui semble avoir fait la différence.
François Bayrou a notamment reproché au candidat sortant son « obsession de l’immigration et des frontières », une course poursuite à l’extrême droite incompatible avec ses valeurs mais aussi avec les valeurs du mouvement qu’il préside.
Avant lui plusieurs cadres du Modem, dont Philippe Douste-Blazy, avaient clairement appelés les électeurs à porter leur choix sur François Hollande.
Il y a quelques jours sur sa page Facebook, François Bayrou dénonçait déjà la dérive du discours de Nicolas Sarkozy.
C’est ainsi qu’il écrivait : « Les propos de Nicolas Sarkozy tendant à confondre les électeurs qui ont voté pour moi et ceux de Marine le Pen sont absurdes et offensants »
« Aborder la question de l’immigration en validant la thèse du Front national et en prétendant que les déséquilibres des comptes sociaux étaient dus aux immigrés, c’est renier un demi-siècle de politique sociale en France ».
Sa prise de position d’hier soir n’est donc qu’une demi-surprise même si à droite on se dit stupéfaits, certains criant même à la trahison.