Thomas Dutronc : Françoise Hardy m’avait dit adieu

Thomas Dutronc "Eternels jusqu'à demain"

Il y a peine un an, Françoise Hardy était au plus mal, particulièrement diminuée par la maladie. Aujourd’hui elle va mieux, beaucoup mieux même. L’occasion pour Thomas Dutronc (ndrl : son fils) de revenir sur cette période particulièrement difficile de  sa vie et de celle de sa maman.


Dans un entretien accordé à la RTS, il a non seulement donné des nouvelles rassurantes de sa maman mais a aussi tenu à saluer le courage dont elle a fait preuve.

« Ma mère m’avait fait part de ses dernières volontés. Elle m’avait dit adieu, elle voulait y passer » a t-il notamment déclaré avant de préciser que les médecins lui avaient laissé entendre que tout était fini. « Les médecins ont dit que c’était fini. Elle ne voulait voir que moi, j’allais la voir tous les jours. C’était d’une tristesse » a t-il ainsi rajouté.

Puis d’évoquer son incroyable combat contre la maladie.. un combat qui lui a permis de remonter le pente. « Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, mais d’un seul coup, alors qu’elle était à deux doigts de passer l’arme à gauche, elle a commencé à remonter… Et maintenant, elle s’en est sortie quasi complètement, son cancer est en rémission » a t-il ainsi conclu.


Publicité

Il y a un an…

Il y presque un an de ça, François Hardy sortait de sa réserve en accordant plusieurs interviews à la presse. Si elle y évoquait bien sûr son livre, elle s’était aussi confiée sur ses problèmes de santé.

«J’ai été diagnostiquée d’un lymphome il y a plus de dix ans de cela. Mais c’est surtout depuis trois ans que mes symptômes se sont aggravés » déclarait-elle notamment au Figaro  avant de confier qu’elle avait beaucoup de difficultés à marcher et qu’elle était très handicapée par la maladie.

Dans Paris Match, Françoise Hardy était allée plus loin encore en évoquant la vieillesse ou « l’insupportable déchéance du corps ». « Non seulement il fonctionne moins bien, mais il se déforme. Personne ne peut nier les difficultés motrices ni les pertes de mémoire du troisième âge » avait-elle expliqué.

A propos de son livre « Avis non autorisés »  aux éditions « Equateurs »

Parce que son cœur n’est pas en silex, Françoise Hardy met le feu quand elle passe au crible notre société contemporaine. Dans un livre composé de messages personnels, elle évoque sans concession la vieillesse, sa vieillesse, la décrépitude des corps… Elle qui a été l’icône androgyne et longiligne des sixties. Il faut avoir un courage d’écrivain pour se confronter ainsi à son propre corps. Dans une époque qui se refuse à vieillir, elle convoque la belle figure voltairienne d’Emmanuel Berl, avec qui elle s’est souvent entretenue pour raconter sa souffrance, la maladie, le parcours du combattant auprès des médecins et parfois de charlatans en tout genre. Michel Leiris a écrit L’Âge d’homme et comparé la littérature à la tauromachie. Ici Françoise Hardy nous livre l’âge d’une femme et encorne tout ce qui la révulse aujourd’hui : les mensonges, religieux ou politiques, les idéologies, le sectarisme et le spectaculaire. Elle y avoue aussi son admiration pour certains hommes publics comme Michel Rocard, Nicolas Hulot, Alain Juppé, Hubert Védrine, ou parle de ses rencontres avec ces hommes qui semblent échapper aux partis politiques, déquille ceux qui l’agacent comme Cécile Duflot ou François Hollande. Mais ce livre est aussi une déclaration d’amour à la littérature, aux écrivains qu’elles aiment comme Stefan Zweig, Scott Fitzgerald, Modiano –; drôlerie d’un dîner avec le récent prix Nobel de littérature qui ne parvient pas à déboucher une bouteille de vin –;ou Michel Houellebecq, admirateur de ses chansons. Bien évidemment sa passion pour l’astrologie et la spiritualité imprègne ce livre où se mêlent souvenirs personnels avec chanteurs, couturiers, idoles des sixties et digressions sur l’économie et la politique. Apparaît ici toute la sensibilité à fleur de peau d’une artiste qui préfère la solitude, la beauté, à la foire aux vanités.



Publicité


error: Content is protected !!
Retour en haut