Quelques mois plus tard il semblerait que l’acteur et réalisateur français ait déjà changé d’avis. Les attentats qui ont endeuillé la France la semaine dernière semblent l’avoir convaincu de rempiler une seconde fois.
Au micro de Léa Salamé sur France Inter, le réalisateur a confié que le climat actuel était favorable à cette suite. A la question ‘N’est-ce pas le moment de faire « La Haine 2? » ‘ Mathieu Kassovitz a aussitôt répondu OUI précisant même qu’il allait s’y atteler dès sa sortie du studio.
Le cinéaste a bien sûr évoqué les attentats et notamment la tuerie de Charlie Hebdo. Et si comme 4 millions de français il est descendu dans la rue, son sentiment sur cette immense mobilisation reste assez partagé. « J’étais un peu perdu avec tous ces gens qui se réclament être Charlie pour défendre ceux qui ont véritablement osé. Et je me suis posé la question: qu’est ce qu’on fait nous à part dire qu’on est Charlie? Est ce qu’on arrive à défendre ces convictions au quotidien? » a t-il notamment déclaré.
Pour Mathieu Kassovitz la France n’est ni antisémite ni islamophobe mais les Français sont aujourd’hui prisonniers des politiques et des médias qui « nous conditionnent à penser que nous sommes comme ça ».
Le cinéma français est cohérent dans sa médiocrité…
Spécialiste français des petites phrases qui font mouche, Mathieu Kassovitz nous a offert plusieurs pépites en novembre dernier dans le cadre de la promo de son dernier film « Un illustre inconnu ».
Au micro de RTL tout d’abord où il a encore une fois réglé ses comptes avec le cinéma hexagonal. Et c’est en évoquant la cohérence de ce nouveau film, qui selon lui fait exception dans le 7eme art français, qu’il a lâché « C’est pour ça que j’ai insulté le cinéma français, c’est que je le trouve incohérent ou plutôt cohérent dans sa médiocrité ».
Puis c’est au micro de France Info qu’il s’est illustré. A la question « Où habitez-vous ? » il a d’abord répondu « En France ». Mais devant l’insistance de Philippe Vandel il avait apporté une petite précision.
Avouant qu’il était revenu au pays après que Nicolas Sarkozy ait quitté l’Elysée, avant de préciser qu’il faisait en fait des allers-retours. « Comme Arletty, mon cœur est français et mon cul est international » a t-il notamment déclaré.
A la question « Où habitez-vous ? » il a d’abord répondu « En France ». Mais devant l’insistance de Philippe Vandel il a apporté une petite précision…
Avouant qu’il était revenu au pays après que Nicolas Sarkozy ait quitté l’Elysée, puis précisant qu’il faisait en fait des allers-retours, il a fini par lâcher « Comme Arletty, mon cœur est français et mon cul est international ».
Un habitué des petites phrases
Ce n’est pas la première fois que Mathieu Kassovitz se livre ainsi à une attaque en règle contre le cinéma français et ses représentants. Au début de l’année 2013 il lâchait en pleine affaire Depardieu «Je suis en train de dégager de ce pays. Créativement parlant, j’ai du mal à travailler dans une copie conforme du modèle américain (…) Je participe à l’effort social, mais s’il n’y a pas de logique, je dégage ». Dès le lendemain il précisait au micro d’Europe 1 « Je ne pars pas, je cherche du boulot. Si vous avez du boulot en France, très bien, mais si c’est à l’étranger, très bien aussi ».
Quelques mois plus tard il en rajoutait une petite couche dans le cadre d’une interview accordée au magazine britannique « The Guardian » en déclarant « Je ne suis plus fier d’être français. Je l’étais quand j’ai fait La Haine, mais aujourd’hui plus personne ne se bat ».
Mais c’est son coup de gueule de 2012 qui aura peut-être marqué le plus les esprits. Cette année là il poussait un énorme coup de gueule, non sans vulgarités, sur le réseau social Twitter contre les César et même contre le cinéma français en général.
« #l’ordre et la morale. Une seule nomination aux césars. J’enc*** le cinéma français. Allez vous faire ba**** avec vos films de merde. » écrivait-il alors peu après la conférence de presse de l’Académie des Arts et Techniques Cinéma annonçant les nominations des César. Très en colère il rajoutait « Je m en fout des césars. Je n’y ai jamais mis les pieds. Je suis juste choqué par le manque d intérêt. Je devrais faire des films plus simples »