Ainsi il aurait empoché la coquette somme de 3,4 millions d’euros pour son film « Supercondriaque« , une somme correspondant à son salaire de technicien et à ses droits d’auteur.
Ses collègues de travail sont à des années lumière de là. A l’image de Michel Hazanavicius qui s’est contenté de 2,5 millions d’euros pour « The Search » avec Bérénice Bejo. Plutôt pas mal alors que le film a été un vrai flop au box-office.
Complète le podium le canadien David Cronenberg, avec 1,1 million d’euros pour la production française « Map to the Stars » avec Robert Pattinson.
Cette situation perdurera t-elle ? Pas sûr… Fin 2014 le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) a pris une résolution visant « à encadrer les rémunérations des stars de cinéma ». Comment ? En ne subventionnant plus les films dont les stars seraient trop payées ! Bref si le coût artistique est jugé disproportionné, on supprime les aides.
Fin 2012 c’est le producteur Vincent Maraval qui publiait une virulente et assassine tribune dans les colonnes du journal « Le Monde ».
Il y dénonçait alors les salaires mirobolants de plusieurs stars du cinéma français au premier rang desquels figurent Gérard Depardieu, Dany Boon, Vincent Cassel, Jean Reno, Marion Cotillard, Gad Elmaleh, Guillaume Canet, Audrey Tautou ou bien encore Léa Seydoux.
Le distributeur, producteur et fondateur de la société de distribution de films « Wild Bunch » y évoquait un cinéma français bien trop cher reposant sur une économie de plus en plus subventionnée, un cinéma qui perd de l’argent même avec ses plus gros succès.
Déplorant que certains acteurs puissent toucher de véritables fortunes malgré le bide de leurs derniers films, il visait tout particulièrement Dany Boon dont il avait cité quelques cachets
«Dix fois moins de recettes, cinq fois plus de salaire, telle est l’économie du cinéma français» clamait-il alors.