© Paris, musée de l’Armée, Emilie Cambier
Le Musée de l’Armée des Invalides présente « Les collections du musée de l’armée dans de lointaines galaxies ou comment l’histoire inspire parfois la fiction ».
Une armure noire et brillante ? Un inquiétant masque aux yeux vides d’où sort une voix d’outre-tombe ? DarkVador ? Pas toujours ! Et si les créateurs de la plus intergalactique des sagas s’étaient tout simplement inspirés de l’histoire ?
Le laque noir qui recouvre maintes armures de samouraïs a certainement inspiré Ralph McQuarrie, créateur de l’univers visuel de Star Wars.
Cette armure nous parle d’une autre guerre civile, achevée en 1600 dans une galaxie très lointaine, au Japon ; d’un autre « empereur » – Tokugawa Ieyasu – qui prend le pouvoir sur la totalité de l’archipel et envoie aux souverains européens, en signe de victoire, les armures de ses ennemis.
De l’autre côté de la planète, c’est un enfant, le jeune Louis XIII, âgé alors de treize ans, qui découvre cet étrange cadeau, préservé dans le Garde-Meuble des rois de France.
A moins que les créateurs de la saga ne se soient inspirés d’une autre réalité bien plus sombre et plus proche de notre époque. On peut en effet voir dans le casque de DarkVador la forme très caractéristique et hypertrophiée de celui des soldats allemands, soit du Stahlhelm Modèle 16 de la Première Guerre mondiale ou du casque modèle 35 de la Seconde Guerre mondiale. La nuquière, la forme ronde de la bombe inspirent à coup sûr la réalisation de l’impressionnant et mythique couvre-chef du sombre seigneur Vador. Si à cela on ajoute le côté obscur de la force et le costume noir (mise à part la cape) … le tout au service de l’empereur, on peut oser le comparatif avec la Leibstandarte AH, ces soldats de la SS habillés de noir et coiffés du fameux casque, qui constituent la garde rapprochée d’Adolf Hitler.
Malheureusement, le musée de l’Armée ne possède pas de sabre laser ; il n’est pas sûr d’ailleurs que l’élégante arme des chevaliers Jedi ait jamais existé, car concentrer la puissance d’un rayon de lumière sur une longueur inférieure à un mètre reste encore un défi non résolu.
Georges Lucas, comme Sergueï Eisenstein dans son film Alexandre Nevsky,
Le DLT-19, fusil laser des troupes de l’Empire, n’est que la dernière évolution de cette mitrailleuse, arme collective de l’armée allemande utilisée pendant le deuxième conflit mondial.
On y retrouve tous les éléments depuis le cache flamme tronconique, jusqu’au protège canon percé de trous ronds pour faciliter le refroidissement par air, en passant par le bipied replié sous le dessous du tube à l’avant, ainsi que la forme caractéristique de la poignée pistolet et de la crosse en aileron de requin… Tout y est, à l’identique….sauf l’affût lourd et la bande de munitions de 7.92 mm, puisque dans cette lointaine galaxie, c’est a priori le laser qui prévaut !
Cette blouse camouflée floue « Sumpfmuster » (motif marécage, Allemagne)