Kesha : elle devra travailler pour Dr. Luke qu’elle accuse de viol

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Becky Sullivan / CC BY 2.0

Kesha ne s’attendait probablement pas à cette « mauvaise » surprise.  Contre toute attente, la justice américaine vient de la contraindre à travailler pour son producteur Dr. Luke qu’elle accuse pourtant de viol ! En saisissant la justice elle espérait obtenir l’autorisation de rompre son contrat avec lui et Kemosabe Records, un label qu’il a fondé mais qui  appartient à Sony.

Lady Gaga, Lily Allen mais aussi de très nombreux twittos s’étaient mobilisés en sa faveur espérant que la justice finirait par l’entendre. Oui, mais NON…

Vendredi, à New-York,  un juge a refusé de lui accorder la possibilité d’annuler son contrat car la chanteuse n’a pas apporté la preuve d’une blessure irréparable.

«Vous demandez à la cour d’annuler un contrat qui a été hautement négocié et qui est caractéristique de cette industrie. Je ne comprends pas pourquoi je devrais prendre une mesure exceptionnelle et accorder une injonction» a notamment déclaré la juge selon les propos rapporté par le site américain Hollywood Reporter.

Faut-il voir dans cette décision le fait que Dr. Luke ait promis de ne pas s’impliquer désormais dans la carrière de Kesha ? A moins qu’il ne s’agisse d’une affaire de gros sous, ce dernier ayant tout de même déjà investi la coquette somme de 60 millions de dollars dans sa carrière.

Petit retour en arrière.. Fin 2014 la chanteuse affirmait avoir été victime d’agression sexuelle caractérisée  et de harcèlement moral de la part de son producteur, Dr Luke. Une plainte avait été déposée en ce sens auprès d’un tribunal de Los Angeles.

Elle l’accusait  notamment de «l’avoir forcée à prendre des drogues et de l’alcool pour abuser d’elle sexuellement». Et pour la faire taire ce dernier l’aurait menacée de « ruiner sa carrière » si elle venait  à parler. «Tu n’es pas si belle. Tu n’as pas de talent. Tu as juste de la chance de m’avoir» lui aurait-il notamment déclaré.

Elle espérait ainsi obtenir sa condamnation mais aussi et surtout pouvoir reprendre sa carrière en mains et donc une certaine liberté dont elle dit avoir été privée par Dr Luke durant toutes ces années.

Très vite ce dernier avait décidé de contre-attaquer déposant plainte à son tour contre la chanteuse pour « diffamation et rupture de contrat ».

Son avocate, Maître Christine Lepera avait à l’époque déclaré que Kesha et sa mère s’étaient engagées dans une campagne de « déclarations scandaleuses, mensongères et calomnieuses ». Et de déplorer de fausses allégations et des déclarations diffamatoires dans le but d’une tentative d’extorsion.

Mark Geragos, l’avocat de Kesha, avait alors vu dans cette réaction « un autre exemple pathétique et tout à fait prévisible de la violence continue de Dr. Luke, et une tentative malavisée de la garder sous son contrôle tyrannique».

En plus des accusations très graves qui pèsent sur lui, Kesha reprochait à son producteur d’avoir fait des commentaires lui ayant donné une mauvaise image d’elle-même et qui l’auraient conduite à des troubles de l’alimentation pour lesquels elle a reçu un traitement début 2014.


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