« Enquête exclusive » du 27 février 2022 : changement de sommaire avec ce dimanche « Invasion de l’Ukraine : Poutine déclare la guerre au monde »


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« Enquête exclusive » du 27 février 2022 : changement de sommaire ! En raison de l’actualité, M6 modifie sa programmation. Pendant plusieurs mois, les équipes d’Enquête Exclusive ont filmé en Europe occidentale et en Russie où se prépare une guerre d’un nouveau genre. Ce dimanche découvrez dès 23h10 « Invasion de l’Ukraine : Poutine déclare la guerre au monde » puis « Nationalisme et traditions : la Russie selon Poutine » dès 0h15.


« Enquête exclusive »  du 27 février 2022
© Jean Brice LEMAL/M6


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« Enquête exclusive » du 27 février 2022

A 23.10 « Invasion de l’Ukraine : Poutine déclare la guerre au monde »
Un documentaire de Solomon Kane et Sylvain Biget (Ligne de Front)

L’invasion a commencé. Jeudi 24 février au matin, Vladimir Poutine a annoncé le début d’attaques militaires en Ukraine, et les troupes russes sont entrées dans le pays. Une attaque surprise et d’envergure condamnée par la communauté internationale. 150 000 soldats de l’armée russe se déploient partout dans le pays, et s’apprêtent à faire tomber Kiev, la capitale ukrainienne. Ces derniers jours, une de nos équipes était sur place, à Kiev. Dans les faubourgs de la ville, une grande partie de la population, prête à se défendre, se prépare à la guerre totale, pendant que l’exode a déjà commencé. Nos journalistes ont suivi, au quotidien, plusieurs familles au cœur de la guerre.

La guerre en Ukraine marque une étape supplémentaire, et sans doute décisive, dans les ambitions du président russe. Depuis quelques années, Vladimir Poutine ne cache plus ses intentions. Nostalgique de l’ex URSS, il souhaite renforcer l’influence de son pays au-delà de ses frontières, quitte à s’engager dans de nouvelles guerres, froides, « hybrides » et même totales. Sa stratégie : déstabiliser ses adversaires, en combinant campagnes de désinformation, cyber-attaques et pression militaire, jusqu’à l’intervention et l’invasion des forces russes sur les territoires considérés comme ennemis. Cet objectif s’est traduit par l’implication de la Russie dans de nombreux conflits. Ainsi, dès 1999, la guerre de Tchétchénie a réaffirmé le refus de Poutine de laisser des territoires se séparer de la Russie. Moscou est aussi entré en conflit avec la Géorgie en 2008, refusant de voir ce pays rejoindre l’Otan et l’Union européenne. L’Ossétie du Sud et l’Abkhazie sont occupées par la Russie depuis cette date.


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En 2014, l’annexion de la Crimée (Ukraine) a signé le début d’une nouvelle guerre hybride contre l’Europe occidentale. Lors de l’hiver 2020, nous nous étions rendus en Ukraine sur la ligne de front où les soldats de l’armée régulière affrontent des forces séparatistes soutenues par Moscou. Talin et Oleg combattent depuis quatre ans dans des tranchées dignes de la Première Guerre mondiale. Ciblés par la propagande russe, ils reçoivent directement sur leurs téléphones des messages pour les inciter à cesser le combat. Mais la propagande russe prend parfois une ampleur bien plus importante.

A Saint-Pétersbourg, nous avons rencontré Vitaly, un jeune journaliste qui travaillait dans une « usine à trolls » (cyber-soldats), financée par un oligarque proche du pouvoir. Sa mission : diffuser des informations falsifiées pour manipuler l’opinion publique. Nous avons également approché un hacker ukrainien qui a piraté la messagerie d’un proche conseiller de Poutine. Dans ces e-mails, il a trouvé des preuves de l’implication de soldats russes en Ukraine.

Face au risque d’expansion territoriale de la Russie, la Lituanie se prépare de son côté à la guerre. Un groupe paramilitaire de 11.000 membres est prêt à prendre le maquis. Responsable marketing la semaine, Saulius enfile, chaque week-end, son treillis pour s’entraîner au sein d’une milice. Même les enfants se mobilisent. Dès 11 ans, certains s’entrainent déjà au combat lors de camps d’été.

En France, les Rafales de la base 113 de Saint-Dizier (Haute-Marne) sont en alerte permanente, prêts à décoller au moindre signal radar émis par les bombardiers russes qui n’hésitent pas à violer l’espace aérien français.

Pendant plusieurs mois, les équipes d’Enquête Exclusive ont enquêté et filmé en Europe occidentale et en Russie où se prépare une guerre d’un nouveau genre

A 00.35 « Nationalisme et traditions : la Russie selon Poutine »
Un documentaire de Sébastien Bardos et Guillaume Dumant (Ligne de Front)

Depuis que Vladimir Poutine est au pouvoir, le pays, dirigé d’une main de fer, s’est redressé après des années 90 chaotiques. Son programme : le retour aux valeurs traditionnelles, celles du nationalisme fort, de l’orthodoxie, des valeurs héritées de la « Grande Russie » des Tsars. Orthodoxe pratiquant, Poutine s’affiche avec les représentants de l’Eglise lors de célébrations religieuses, comme l’Epiphanie. A cette occasion, il s’immerge dans un bain d’eau glacée devant des millions de fidèles, une scène qui symbolise le baptême du Christ.

En Russie, l’église orthodoxe n’a jamais été aussi puissante. Rien qu’à Moscou, une soixantaine d’églises ont été construites ces dernières années. Certaines sortent même de terre, en plein milieu de parcs publics. Et gare à ceux qui s’opposent à ces chantiers car des groupuscules violents, qui disent agir au nom d’un Patriarche, sont là pour les dissuader. S’opposer au pouvoir de l’église, c’est être considéré comme un ennemi de la nation, de risquer des descentes de police à son domicile ou de subir des interrogatoires musclés menés par les services secrets.

Par conviction ou opportunisme, de nombreux oligarques se font les chantres de la Russie « poutinienne » et traditionnaliste. Parmi eux, Konstantin Malofeev qui rêve à un retour du tsarisme. Malofeev dépense sans compter pour façonner la jeunesse selon sa pensée ultranationaliste. Il a aussi financé une école privée – Saint-Basile le Grand – dont le but est de former la future élite russe. Dans son établissement, les portraits des Tsars trônent en bonne place, les cours religieux sont quotidiens, sans oublier les bals flamboyants qui rappellent les grandes heures de l’aristocratie russe d’antan.

Vitaly Milonov est le député « Russie Unie » – le parti de Vladimir Poutine – de Saint-Pétersbourg. En 2013, il a fait voter une loi sanctionnant les messages LGBT. Il voit en l’homosexualité « une maladie » et « un pêché venu de l’Occident ». Résultat, des Russes se lancent désormais dans une chasse aux sorcières. Joaillier la journée, Timor traque le soir les professeurs et instituteurs homosexuels. Son but : les dénoncer et les pousser à la démission.

Plus populaire que jamais, Vladimir Poutine n’a pas vraiment de concurrent politique. L’une des principales figures de l’opposition, Alexeï Navalny, a été déclaré inéligible à l’élection présidentielle en raison d’une condamnation judiciaire qu’il juge guidée par le Kremlin. Autre détracteur du Président : Boris Nemtsov, assassiné en 2015 alors qu’il s’apprêtait à faire des révélations sur la responsabilité de la Russie dans le conflit ukrainien. Chaque soir, des citoyens lui rendent hommage sur les lieux de son assassinat. L’un d’entre eux a été battu à mort, au même endroit, il y a deux ans.

Au sud du pays, un peuple guerrier, incarnant au plus haut point cette alliance entre patriotisme et orthodoxie revient sur le devant de la scène : les Cosaques. Persécutés sous le régime communiste, ceux qui étaient le bras armé des Tsars sont aujourd’hui soutenus par Vladimir Poutine qui leur a redonné une place dans l’armée, dès 2005. Les Cosaques forment leur jeunesse dans des écoles qui allient religion et cours militaires. Les élèves se vouent pour la plupart à une carrière de soldat. Fiers d’être Cosaques, profondément attachés à la « Russie éternelle », ils sont prêts – plus que n’importe qui – à mourir pour la patrie.

Retrouvez « Enquête exclusive » ce dimanche 27 février 2022 pour un numéro spécial « Guerre en Ukraine » à partir de 23h10 puis en replay sur 6Play.



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