Mondial 2014 : Suisse/France, un match pas si simple selon Djorkaeff

Cela ne vous aura probablement pas échappé ! Ce soir la France affronte la Suisse dans le cadre de son deuxième match de poule de ce Mondial 2014.


Un match que certains croient un peu vite déjà gagné ! Oui mais attention, rien n’est acquis ! Interrogé par Europe 1 Youri Djorkaeff met en garde et rappelle que ces matchs sont toujours compliqués pour l’Equipe de France.

Ce matin sur Europe 1 l’ancien champion du monde 1998 s’exprimait ainsi au micros de Thomas Sotto..

La Coupe du Monde de la FIFA débute le 12 juin sur TF1


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Morceaux choisis avec ses principales déclarations :

On a battu le Honduras : le match contre la Suisse ne va-t-il pas être plus compliqué maintenant qu’on y croit ?

« Oui, et puis aussi parce que les Suisses ont gagné leur premier match, difficilement, mais ils sont eux aussi entrés dans la compétition avec une victoire. L’Equipe de France est prévenue : elle est prête, aussi. »

« Par quel bout prendre les Suisses ? Très compliqué ! J’ai assisté au match contre l’Equateur : ce n’était pas très bon, ils ont marqué à la 93ème minute mais maintenant qu’ils ont gagné ce premier match, celui qui lance la Coupe du Monde, celui où toutes les équipes ont la pression, j’ai l’impression qu’ils vont jouer différemment contre nous. On sait que les matchs Suisse-France sont toujours compliqués pour l’Equipe de France. »

Il y a un soutien populaire : ça compte pour les joueurs ?

« Ça compte vraiment ! Consultant pour TF1, je l’ai bien vu : j’étais dans l’hôtel avec les anglais, il y a un cordon de sécurité tout autour des joueurs mais on voit le monde autour des hôtels, les gens qui attendent le bus. C’est un signe que les supporters sont là, même si c’est de très loin, ils sont là, ils vous soutiennent. Ça fait toujours plaisir. »

En quoi le climat dans le groupe, force des Bleus cette année, est important ?

« C’est important parce que vous êtes loin de vos bases, de vos repères, c’est un continent complètement différent. On s’aperçoit que le Brésil, c’est compliqué au niveau des distances, de la mentalité : vous allez rester longtemps sûrement dans ce pays, il faut donc une bonne ambiance dans le groupe France. On a l’impression que cette ambiance est là, elle n’est pas galvaudée : on la sent vraiment, c’est peut-être ce qui fait la différence avec les autres compétitions qu’a pu faire l’Equipe de France, l’ambiance n’a pas besoin d’être racontée, expliquée parce qu’elle est là, présente. »

Vous sentez un vrai groupe ? Pas de la communication de la FFF pour redorer l’image des Bleus ?

« Oui, car les vrais signes sont sur le terrain ! Après, les photos, les clins d’œil, tant mieux s’il y a de la bonne comm’ : c’est ce qu’il faut faire ! Mais le vrai signe pour nous les supporters, c’est sur le terrain, les scènes de joie, d’encouragement. »

En 1998, tout le monde aimait tout le monde dans le groupe ?

« Pratiquement oui ! Ça vient aussi avec les victoires : un bon groupe vit bien parce qu’il y a des victoires et les victoires apportent la facilité à vivre dans le groupe. »

Quel est le secret de Didier Deschamps ?

« C’est quelqu’un qui réfléchit bien, qui sait expliquer ses choix : l’unanimité de Didier a été dans le résultat, et surtout dans la façon dont il a emmené ces résultats, dont il a construit cette équipe. »

Il est toujours très sérieux en conférence de presse, mais dans la vie d’une équipe ?

« Je ne le connais pas en tant qu’entraîneur, mais Didier c’est quelqu’un qui est très facile à vivre, toujours un mot pour tout le monde, un bon compagnon, un bon capitaine mais aussi quelqu’un qui sait bien vivre. »

Vous échangez des SMS avec lui, comment il sent les choses ?

(Rires.) « Non, ça c’est un peu privé ! »

Vous le sentez bien ?

« Pour l’instant, ils sont bien concentrés, c’est ce qui est important. Je crois que le deuxième match est toujours plus difficile : ou ça s’est bien passé et on attend confirmation, ou ça s’est mal passé et vous avez la pression. Le deuxième match est toujours délicat à aborder. Il faut avancer match après match. »

Quand on vit le tournoi, un peu en huis-clos, on regarde les matchs des autres, en direct ? Même ceux des équipes des autres groupes ?

« Oui ! C’est les enseignements : voir comment les autres jouent, c’est dégager de la pression, voir les autres jouer c’est ne pas penser à son propre match, on est relax, on peut chambrer un peu les autres, comme peut-être ils ont chambré les espagnols… »

C’est plus stressant qu’une autre compétition : c’est vraiment un truc à part pour un joueur ?

« C’est unique : ceux –les joueurs- qui n’ont pas joué le Mondial ne peuvent pas savoir ! Quand vous êtes dans une Coupe du Monde, vous avez travaillé toute une vie pour ça ! Vous êtes parti au centre de formation à 15 ans, c’est le rêve d’un gosse, ça devient le rêve d’un professionnel : quand vous y êtes, chaque détail, chaque seconde compte. Les mieux préparés finissent toujours dans le dernier carré d’une Coupe du Monde ! »

Qu’est-ce qu’il a de particulier, ce Mondial 2014 ?

« Il est organisé par le pays du football, vous le ressentez, vous participez à quelque chose d’assez grand, d’assez énorme : on le ressent dans ces villes, dans ces stades, il y a une ferveur particulière. Depuis le début de la compétition, c’est un football qui va très vite vers l’avant, les attaquants sont à la fête. C’est une Coupe du Monde qui sera orientée je crois vers le beau jeu. Est-ce que ça va continuer ? L’étau va se resserrer car les matchs couperets arrivent ! Mais c’est peut-être l’équipe qui jouera le plus qui sera récompensée à la fin. »

Votre pronostic pour ce soir ?

« L’Equipe de France bien sûr ! 1-0, ça suffit ! C’est la victoire qui est importante : on est sur une bonne lancée, une victoire nous apportera encore plus de confiance et de sérénité pour le reste de la compétition. »

On peut rêver jusque où ?

« On a le droit de rêver, après on verra ! Chaque chose en son temps : on continue à avancer, c’est le plus important. »



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