« Near Death Experience »… ce mercredi au cinéma [VIDEO]

 © Ad Vitam
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Parmi les nouveautés qui sont sortis dans les salles  cet après-midi, il y a le film de et avec Gustave Kervern et Benoît Delépine « Near Death Experience ». Partagent l’affiche à leurs côtés, Michel Houellebecq, Marius Bertram et Manon Chancé .


L’histoire est celle de Paul, un employé sur une plateforme téléphonique, qui est en plein burn-out.

Un vendredi 13, la chronique du journal télévisé sur ce jour particulier lui apparaît comme un signal pour passer à l’acte.

Décidé à concrétiser son geste, Il s’enfuit dans la montagne où il va vivre une expérience unique.


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Pour la petite info, c’est déjà la 6eme collaboration entre Gustave Kervern et Benoît Delépine.

Tous deux ont démarré par la télévision, en tant qu’auteurs et acteurs. Le premier a créé les « Guignols », sur Canal plus. Le second a commencé à apparaître dans une émission musicale de la même chaîne : « Le plein de super ».

Benoît Delépine a aussi été à l’origine, il y a 20 ans, de l’émission « Groland ». C’est dans ce cadre que Gustave Kervern a été appelé comme auteur.

Leur complicité les amènera à réfléchir à un premier scénario pour le cinéma. Poussé par Maurice Pialat, ils passeront une première fois à l’acte,en 2003, avec AALTRA, film d’humour noir, en noir et blanc. Un road movie en chaise roulante, l’histoire de deux handicapés qui vont de Picardie en Finlande pour réclamer leur dû, avec, en prime, l’apparition finale d’Aki Kaurismaki.

Le très bon accueil, aussi bien critique que public, d’AALTRA leur a permis de poursuivre avec AVIDA, une comédie métaphysique, poétique et surréaliste présentée au Festival de Cannes 2006 en Sélection Officielle, hors compétition.

En 2008, leur troisième long métrage LOUISE MICHEL, comédie sociale et satirique sur les patrons voyous, a été présenté en compétition officielle au festival du film de San Sebastian où il a reçu le Prix du Jury pour le Meilleur Scénario. LOUISE MICHEL a aussi reçu le Prix Spécial du Jury au Festival de Sundance. Le film a rencontré un grand succès critique et public en France et dans de nombreux pays.

MAMMUTH avec Gérard Depardieu, leur quatrième film en tant que scénaristes et réalisateurs, sera sélectionné au festival de Berlin et nommé aux Césars.

Enfin, leur dernier film, LE GRAND SOIR avec Benoît Poelvoorde et Albert Dupontel obtiendra, en 2012, le « prix du jury » à Cannes, dans la sélection « Un certain regard ».

Histoire de vous donner davantage encore l’envie d’aller voir ce film, quelques dialogues choisis…

« J’ai toujours pensé que se foutre en l’air nécessitait certes du courage mais aussi de la chance. On ne compte plus les suicides ratés pour cause de déveine.Certains de ces désespérés y voient, par lâcheté, un signe divin.Ce ne sera pas mon cas.Une des rares qualités que les gens me reconnaissent c’est la conscience professionnelle.J’ai toujours été jusqu’au bout des travaux que j’ai entrepris. Que ce soit dans le cadre de mon travail ou dans le privé.Enfant, par exemple, j’ai toujours fini mon assiette.»

« A côté de chez mes parents, il y avait un arbre qui avait cette forme, et à côté d’une pierre, il y avait une botte en caoutchouc enfoncée dans la terre. Ça m’effrayait parce que j’imaginais mille choses à son propos.Comment voulez-vous affronter la vie quand vous avez déjà peur d’une botte en caoutchouc ? »

« Obsolète. Voilà. J’ai 56 ans et je suis obsolète. 56 ans. L’âge de mon grand-père quand j’avais 7 ans. Avant on était un vieux, un pépé. On attendant tranquillement la retraite. On vous demandait pas d’atteindre des objectifs. De les dépasser. On vous demandait pas d ’être toujours séduisant. D’être habillé en jeune. D’être un homme viril, de baiser encore. De faire du sport. De manger équilibré. D’aimer sa femme comme au premier jour, d’être le meilleur copain de ses enfants… On vous demandait pas d’être créatifs. D’avoir de l’humour. Et des passions ! T’as eu de la chance pépé. T’as e u le droit de n’être qu’un pépé. Moi, tu vois, en étant comme t’étais, je suis devenu un pauvre gars. Obsolète. »

« Quand je me suis marié avec toi, j’étais fier. Je ne t’ai jamais vraiment dit mais les femmes que j’ai connues se comptaient sur les doigts d’une moufle. L’amour physique ne comptait pas pour moi. D’autant qu’après chaque jouissance, je tombais dans un trou noir. J’ai toujours eu envie de mourir après avoir baisé. Avec toi j’étais sûr que mes silences seraient compris. Je savais que la vie serait douce. Je ne t’ai jamais trompé. J’ai perdu ma liberté mais j’ai gagné la paix. »

« La vie doit être enivrante… La vie doit être enivrante… La vie doit être enivrante… »

« La nature n’a finalement aucun intérêt (…) Au début de mon séjour ici, j’ai quand même ressenti quelques bienfaits. Pureté relative de l’air, silence apaisant. Mais bien vite j’ai ressenti les carences de cet environnement. L’homme moderne a tout simplement besoin de confort. Il ne s’est pas évertué au fil des siècles à inventer des tas de choses pour ne pas en avoir l’usage. Le lit pour ne pas dormir à même le sol, l’eau courante pour ne plus aller au puits, le chauffage central pour ne plus avoir froid, le supermarché pour ne plus cultiver soi-même, la voiture pour ne plus marcher. Quitte à rester sur terre, autant que ce soit dans de bonnes conditions. Je dois le dire : j’ai toujours été très rigoureux et même quasiment autocratique, sur le choix de mes canapés. Être bien assis est pour moi essentiel. Je ne supporte plus l’âpreté de la nature. Mon corps réclame du cuir molletonné.»

« Paul. Décidément tu parles trop et tu ne te suicides pas assez. »

Prêts à découvrir le fruit de leur nouvelle collaboration ?



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