« L’affaire Jeanne d’Arc » : votre documentaire ce soir sur France 2 (19 décembre)


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« L’affaire Jeanne d’Arc », c’est le documentaire inédit diffusé ce mardi soir sur France 2. « L’Affaire Jeanne d’Arc » se présente comme un documentaire d’histoire à part entière, avec toute l’exigence que cela suppose, mais aussi une particularité : il se donne pour objectif d’aller le plus loin possible dans l’écriture « fictionnée », afin de créer un grand récit qui ait du souffle et emporte le public le plus large.


A suivre dès 21h10 sur la chaîne, mais aussi en avant-première, replay et streaming vidéo sur France.TV

« L'affaire Jeanne d'Arc » : votre documentaire ce soir sur France 2 (19 décembre)
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« L’affaire Jeanne d’Arc » : présentation

À l’origine, un pari fou
En 2017, après les succès du Dernier Gaulois et de Notre Dame de Paris, Program 33 décide de consacrer un film à Jeanne d’Arc. Le formidable outil que représente l’animation 3D sera mis cette fois au service d’un évènement méconnu : le procès en réhabilitation dont Jeanne a fait l’objet, vingt-cinq ans après sa mort, afin de la blanchir des accusations d’hérésie qui l’ont conduite au bûcher. La collection « L’Epreuve des siècles », c’est un peu le Vendée Globe du documentaire. On sait quand on part, mais on ne sait pas quand on arrivera… En dépit de l’aridité apparente de cette toile de fond judiciaire, je suis tout de suite séduit par ce projet hors norme, qui représente un incroyable défi.

Le « cold case » Jeanne d’Arc
Il faut dire que le potentiel romanesque de ce (rarissime) procès en réhabilitation est considérable : des moines enquêteurs, une procédure initiale pleine de zones d’ombre, des « scènes de crime », des pièces à conviction, des témoins de première main… L’occasion est trop belle de concevoir le film comme un cold case, une de ces affaires que l’on réouvre des années après les faits, dans l’espoir de découvrir enfin la vérité.


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Mobilisant de très nombreux personnages, plus de cent témoins, une soixantaine de juges, des milliers de pages de procédure en latin, sur fond de guerre longue et pleine de rebondissements, l’histoire de Jeanne d’Arc et de ses deux procès est réputée pour son exceptionnelle complexité. « Un sujet qui rend fou », m’a confié un jour un célèbre historien, tant le rationnel s’y confronte en permanence au surnaturel… Pour éviter les pièges, le principe de l’enquête est un excellent fil d’Ariane, et la meilleure des garanties pédagogiques.

Quand la fiction vient à la rescousse du documentaire
Pour que l’on puisse raconter l’enquête, avec ses interrogations et ses doutes, il fallait que l’inquisiteur Jean Bréhal, authentique personnage historique et enquêteur en chef, bénéficie d’un confident actif. D’où l’idée de le flanquer d’un jeune assistant, Pierre Fournier. A travers cette ténébreuse affaire, ce jeune moine imaginé pour les besoins de la narration prend le téléspectateur par la main. La passion juvénile qui l’anime, sa faculté d’indignation, permettent que l’on s’identifie à lui.

Par vocation, les enquêteurs doivent rassembler des faits. Plutôt que d’affirmer, ils questionnent. Non seulement les récits des témoins, mais aussi, peut-être surtout, leurs silences. On ne s’étonnera donc pas que le regard de Pierre Fournier, personnage de fiction, ait beaucoup en commun avec celui de l’historien moderne…

Enquête et épopée
Pour renouveler notre regard sur cette histoire que tout le monde croit connaître, il fallait non seulement que les deux arches narratives du film, l’enquête de Jean Bréhal et la vie de Jeanne, puissent s’entrelacer avec fluidité, mais qu’elles parviennent à se renforcer mutuellement. De l’arrivée à Chinon au bûcher en passant par le procès ou le sacre du roi, la vie de Jeanne est riche en rebondissements épiques, propices à un récit spectaculaire en animation 3D. Mais quand on les envisage sous l’angle de l’enquête, ces événements prennent un tout autre relief : à travers, par exemple, le récit saisissant de la bataille d’Orléans que livre aux enquêteurs l’un des plus proches compagnons de Jeanne, Dunois, vingt-cinq ans après les faits. Grâce à l’animation 3D, le principe de l’enquête nous permet d’établir la bonne distance avec les moments les plus mystérieux de la vie de Jeanne, comme ces voix qu’elle dit recevoir de Dieu, ou sa mystérieuse tentative d’évasion aux allures de suicide à l’automne 1430.



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