Quand Diastème déplore que des gens critiquent son film sans même l’avoir vu

© Mars Distribution
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[CINEMA] La semaine dernière Diastème annonçait sur son blog que 50 avant-premières de son film « Un Français » avaient été annulées. Puis de rajouter que le nombre de salles prévoyant de projeter le film à sa sortie s’était lui aussi réduit comme peau de chagrin passant ainsi de 100 à 50 salles. Et de préciser que la co-productrice du film avait évoqué la peur de certains exploitants de salles.


Une nouvelle qu’il avait rapidement commenté en écrivant « Passées la stupeur, l’incompréhension, et la colère montante, je sens que les choses vont être très compliquées. Je me doutais évidemment que cela n’allait pas être simple, mais pas une seule seconde je n’aurais imaginé que des exploitants qui aiment le film ne le prennent pas parce qu’ils ont « peur ». Il me vient même, spontanément, cette phrase dont j’ai un peu honte : « Mais dans quel pays est-ce qu’on vit !? Sans déconner !? »

Depuis certains exploitants de salles ont fait marche arrière et Diastème a reçu de nombreux soutiens et message de sympathie.

Aujourd’hui, interrogé par Le Point, le réalisateur revient sur cette incroyable polémique et s’étonne que certains aient pu critiquer le film sans même l’avoir vu. « Tout ce que je demande, c’est qu’on dise du mal après avoir vu le film, mais pas à partir d’une bande-annonce ou d’un titre. J’ai d’ailleurs regretté que les premiers papiers sortis sur le film dans la presse aient été écrits par des journalistes évoquant la polémique, mais qui ne l’ont pas vu. Je me suis ainsi retrouvé à répondre à des gens n’ayant aucune idée du sujet » a t-il notamment déclaré.


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Il a également répondu à ceux qui l’ont accusé ouvertement d’avoir volontairement créé cette polémique pour faire parler du film, un film qui évoque les skinheads et le Front national. « Je ne suis pas une grande vedette, mais je m’en sors très bien. J’ai fait des livres, des pièces et des films. Si j’étais aussi bon que ça pour orchestrer des polémiques, j’aurais dû le faire beaucoup plus tôt. Là, ça va, j’ai un peu retrouvé mon humour. Mais c’est vrai que je l’ai perdu pendant deux ou trois jours… »

A propos du film

Alban Lenoir, Samuel Jouy et Paul Hamy en sont les têtes d’affiche. En voici une brève présentation : Avec ses copains, Braguette, Grand-Guy, Marvin, Marco cogne les Arabes et colle les affiches de l’extrême droite. Jusqu’au moment où il sent que, malgré lui, toute cette haine l’abandonne. Mais comment se débarrasser de la violence, de la colère, de la bêtise qu’on a en soi ? C’est le parcours d’un salaud qui va tenter de devenir quelqu’un de bien.

Alban Renoir affirme avoir été menacé

Suite à cette polémique, et dans le cadre d’un entretien accordé à Allo-Ciné, Alban Renoir, l’un des héros du film » affirme avoir été menacé. C’est ainsi qu’il a déclaré : « En trai­tant d’un tel sujet, je m’atten­dais à ce que le film rencontre des diffi­cul­tés avant même sa sortie et que certains exploi­tants se retirent de la course par peur des repré­sailles ». Puis de préciser « Dias­tème, le réali­sa­teur, et moi rece­vons des menaces depuis quelque temps. On se refuse à y prêter atten­tion, une seule chose nous fait peur : la bêtise ! » Et pour Alban Lenoir la bêtise c’est de confondre « Un Français » et « Le » Français.



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