Françoise Hardy décide d’arrêter la chanson

Edition Equateurs
© Edition des Equateurs

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[TRISTE] C’est dans le courant du mois de mars que Françoise Hardy a évoqué pour la première fois son cancer. «J’ai été diagnostiquée d’un lymphome il y a plus de dix ans de cela. Mais c’est surtout depuis trois ans que mes symptômes se sont aggravés » avait-elle déclaré au Figaro  avant de confier qu’elle avait beaucoup de difficultés à marcher et qu’elle était très handicapée par la maladie.


Dans Paris Match, Françoise Hardy était allée plus loin encore en évoquant la vieillesse ou « l’insupportable déchéance du corps ». « Non seulement il fonctionne moins bien, mais il se déforme. Personne ne peut nier les difficultés motrices ni les pertes de mémoire du troisième âge » avait-elle expliqué.

Puis il y a eu son hospitalisation et son coma  qui, il y a quelques semaines à peine,  ont craindre le pire à ses proches.

Aujourd’hui, alors qu’elle est en pleine chimiothérapie, Françoise Hardy a confié l’AFP qu’elle avait définitivement tiré un trait sur sa carrière, même si elle gagne son combat contre la maladie.


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«J’ai l’impression d’avoir donné ce que je pouvais donner de mieux. Faire des textes de chansons, c’est comme si on avait un petit filon en soi, et j’ai toujours su qu’un jour ce filon serait épuisé.» a t-elle notamment déclaré avant de préciser qu’elle ne concevait pas de carrière musicale sans pouvoir faire de scène. Et de rajouter « C’est complètement démotivant de faire un album quand on sait que personne ne va l’entendre».

Et même si elle a récemment confié qu’elle se sentait de nouveau prêtre à se battre contre la maladie, pas question pour elle de continuer à chanter, ni même d’écrire pour les autres, y compris pour Jacques Dutronc.

A propos de son livre « Avis non autorisés… » paru aux éditions « Equateurs ».

Parce que son cœur n’est pas en silex, Françoise Hardy met le feu quand elle passe au crible notre société contemporaine. Dans un livre composé de messages personnels, elle évoque sans concession la vieillesse, sa vieillesse, la décrépitude des corps… Elle qui a été l’icône androgyne et longiligne des sixties. Il faut avoir un courage d’écrivain pour se confronter ainsi à son propre corps. Dans une époque qui se refuse à vieillir, elle convoque la belle figure voltairienne d’Emmanuel Berl, avec qui elle s’est souvent entretenue pour raconter sa souffrance, la maladie, le parcours du combattant auprès des médecins et parfois de charlatans en tout genre. Michel Leiris a écrit L’Âge d’homme et comparé la littérature à la tauromachie. Ici Françoise Hardy nous livre l’âge d’une femme et encorne tout ce qui la révulse aujourd’hui : les mensonges, religieux ou politiques, les idéologies, le sectarisme et le spectaculaire. Elle y avoue aussi son admiration pour certains hommes publics comme Michel Rocard, Nicolas Hulot, Alain Juppé, Hubert Védrine, ou parle de ses rencontres avec ces hommes qui semblent échapper aux partis politiques, déquille ceux qui l’agacent comme Cécile Duflot ou François Hollande. Mais ce livre est aussi une déclaration d’amour à la littérature, aux écrivains qu’elles aiment comme Stefan Zweig, Scott Fitzgerald, Modiano –; drôlerie d’un dîner avec le récent prix Nobel de littérature qui ne parvient pas à déboucher une bouteille de vin –;ou Michel Houellebecq, admirateur de ses chansons. Bien évidemment sa passion pour l’astrologie et la spiritualité imprègne ce livre où se mêlent souvenirs personnels avec chanteurs, couturiers, idoles des sixties et digressions sur l’économie et la politique. Apparaît ici toute la sensibilité à fleur de peau d’une artiste qui préfère la solitude, la beauté, à la foire aux vanités.



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