C dans l’air du 6 février 2023 : invités et sommaire


Publicité

C dans l’air du 6 février 2023, invités et sommaire – Ce lundi et comme tous les soirs, Caroline Roux vous donne rendez-vous sur France 5 pour un nouveau numéro inédit de « C dans l’air ». Quels sont les invités et le sommaire de l’émission aujourd’hui ? On vous dit tout.


Rendez-vous dès 17h40 sur France 5 ou sur france.tv pour le replay.

C dans l'air du 6 février 2023 : invités et sommaire
© Stéphane Grangier / France TV


Publicité

C dans l’air du 6 février 2023 : le sommaire

🔵 Gérald Bronner, professeur de sociologie à l’Université Paris Diderot – Paris VII, auteur de « Les origines : pourquoi devient-on qui l’on est ? » sera ce soir l’invité de Caroline Roux.
Son livre commence avec cette phrase : « Longtemps, je n’ai pas su de quel milieu je venais ». Gérald Bronner mêle sociologie et parcours personnel et interroge les récits que nous construisons tous pour répondre à la question de nos origines. Dans son livre, il s’interroge particulièrement sur ceux qu’on appelle les transclasses, ces personnes qui passent d’une classe sociale à une autre, dont il fait lui-même partie. Il déplore qu’aujourd’hui le récit dominant des transclasses qui se sont élevées socialement est d’entretenir ce qu’il appelle une forme de dolorisme : l’exhibition de la souffrance, de la honte. Selon lui, « quand on lit ces romans, on a l’impression d’un monde infiniment triste. Or dans les catégories populaires il y a aussi de la joie, des rires. Ou est la joie dans leur reçit ?».
Dans son livre, le sociologue revient également sur la notion de méritocratie qui selon lui est une fiction qui ne tient pas ses promesses. « La méritocratie, c’est dire que chacun va être récompensé dans une société en fonction de son mérite. Or il y a des gens qui réussissent sans avoir beaucoup de mérite parce que ce sont des héritiers. Et il y en a d’autres qui ont du mérite mais qui ne réussissent pas».
Concernant les inégalités scolaires, la France est un des pays de l’OCDE les plus reproducteurs de l’inégalité sociale. Les prestigieuses grandes écoles recrutent prioritairement les enfants des classes aisées (qui représentent 64 % des effectifs) plutôt que ceux des classes modestes (qui ne constituent que 9 % des étudiants). Pour le sociologue, il faut « réhabiliter la notion de mérite, mais pas dans le sens qu’elle a aujourd’hui – c’est-à-dire qui est seulement centrée sur le diplôme – mais voir que les talents et les virtuosités existent dans un pays de près de 70 millions d’habitants ».
Alors que les réseaux sociaux ont pris une place prépondérante dans les sociétés. Gérald Bronner dénonce que « grâce à internet, la richesse devient de plus en plus visible » et que « les murs des différences sociales sont devenus transparents ».
Né dans une famille modeste, devenu professeur à la Sorbonne, le sociologue Gérald Bronner reviendra sur la notion de transclasse, son parcours et les inégalités sociales.

🔵 L’affaire du ballon chinois
Outil d’espionnage pour le Pentagone, aéronef civil dévié de sa trajectoire d’après Pékin, le ballon chinois a finalement été abattu ce week-end par un avion de chasse au large de la Caroline du Sud. Un impact filmé par plusieurs habitants, qui marque la fin du voyage pour cet engin aperçu pour la première fois samedi 28 janvier en Alaska. Il avait ensuite traversé l’espace aérien américain et avait survolé des sites nucléaires sensibles. Joe Biden qui avait donné l’ordre mercredi de l’abattre au plus vite a félicité les pilotes. Cette décision a également été saluée par le Premier ministre canadien Justin Trudeau. «Ensemble (…) nous continuerons de nous protéger et de nous défendre», avait-il déclaré dans un tweet samedi. Le ballon avait survolé le Canada avant d’entrer dans l’espace aérien américain.
L’acte en revanche a été condamné rapidement par Pékin. Le gouvernement chinois a affirmé qu’il ne s’agissait que d’une « opération météorologique » et a accusé les Etats-Unis d’avoir « réagi de manière excessive » en employant la force. Il a également menacé de répliquer « si nécessaire » et a confirmé qu’un autre ballon survole actuellement l’Amérique Latine.
L’incident a déjà entraîné le report de la visite du secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, en Chine. Prévue les 5 et 6 février, elle comprenait une rencontre avec le président chinois, Xi Jinping. Une première du genre depuis six ans, pour un chef de la diplomatie américaine, très attendue, alors que tant de foyers de tension existent entre les deux géants du XXI° siècle, à l’heure de la guerre en Ukraine, et de celles qui menacent à Taiwan ou en mer de Chine méridionale.
Pourquoi la Chine a pris le risque d’envoyer ce ballon au-dessus des États-Unis à ce moment-là ? La Chine cherchait-t-elle à tester la réponse américaine ? Et quelle ampleur pourrait prendre cette crise ? Doit-on craindre une guerre entre les deux pays ?
Ces derniers jours la porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois, Mao Ning, a demandé aux États-Unis, qu’elle accuse « d’avoir déclenché la crise en Ukraine » d’arrêter d’envoyer des armes lourdes à Kiev. Une déclaration qui contredit la posture de « neutralité » adoptée par le président chinois Xi Jinping depuis le début de l’invasion russe et qui interroge. Parallèlement à Taiwan, on se prépare de plus en plus à une possible invasion de Pékin. En décembre dernier, la présidente Tsai Ing-wenen a annoncé le rallongement du service militaire obligatoire de quatre mois à un an. Le gouvernement aussi achète de plus en plus d’avions de combat et de missiles anti-navires. De son côté, le milliardaire Robert Tsao, magnat taïwanais des semi-conducteurs, a décidé de consacrer 100 millions de dollars pour former des citoyens au combat afin de défendre l’île.


Publicité

Retrouvez un nouveau numéro inédit de « C dans l’air » ce lundi 6 février 2023 à 17h40 sur France 5. Rediffusion à 23h55.



Publicité


error: Content is protected !!
Retour en haut