Publicité
C’est dans l’un des studios d’enregistrement où ils ont pris l’habitude de venir répéter que Dean croise le chemin de Killian puis celui de Quentin. Les discussions se prolongent sur Facebook, puis les cessions de studio s’enchaînent. Très vite, le courant passe entre eux aussi vite que dans leurs amplis ; ils échangent leurs playlists et se découvrent des goûts très proches (“Il nous a fallu 15 minutes, pas plus, pour voir que ça collait hyper bien entre nous) et une passion commune pour la musique (”Quand on chante, quand on joue, il y a une telle décharge d’adrénaline ! La musique, c’est notre ADN“)… Naît alors une complicité aussi totale qu’inattendue. S’ils partagent l’amour de la scène (“Chanter pour un public, c’est comme chanter pour une fille, il faut faire passer des sentiments“) et l’envie de s’éclater, chacun de ces rockeurs montés sur ressorts a aussi sa propre personnalité : Killian se décrit comme un écorché vif, Quentin joue plus souvent les agitateurs, tandis que Dean se voit comme un jeune homme assez mâture “et en même temps bien déjanté“.
Viennent les premiers essais en groupe, et l’évidence s’impose : l’harmonie vocale est parfaite, chacun apporte son style et ses vibes. Rien d’étonnant à ce que jaillisse comme un étincelle l’idée de former un groupe.
Le destin a battu les cartes, mais le plus dur reste à faire : il faut les jouer. C’est L’Aura Marciano, productrice et auteur/compositeur de renom qui va se pencher sur le berceau des Destan pour créer l’alchimie. Magicienne du son et des mots, artisan majeur de la réussite de la jeune chanteuse Tal, L’Aura est immédiatement séduite par l’authenticité des Destan, par leur spontanéité, leur grain de folie, leur fureur de vivre pour la musique, leur sérieux aussi (oui, car on peut être jeune ET bosseur !) et leur volonté farouche de remettre des couleurs dans le panorama de la chanson française.
Publicité
Ces couleurs, parlons-en : dès la première écoute, on sent que ces gamins ne sont pas prêts à se laisser enfermer dans un registre. Ils préfèrent jouer avec les influences musicales les plus diverses dont ils se nourrissent au quotidien (Elvis, Michael Jackson, Les Beatles, Radiohead, Earth, Wind and Fire…), patchwork de références piochées aussi bien sur Youtube que dans la discothèque de leurs parents ! Rythmes et sonorités Brit pop (Vole) ou surf music californienne façon Beach Boys (Roule avec moi), échos de rock 60’s à la Grease (Touché coulé), tous les courants se rejoignent dans le torrent Destan, du moment qu’ils sonnent fun, juste et qu’ils mettent la pêche ! Les textes sont positifs, ludiques et reflètent parfaitement l’état d’esprit de leur génération : sens de la fête, zéro prise de tête, parfois rêveur, parfois lover… Quelqu’un a dit boys band ? “On assume carrément d’être un groupe de jeunes mecs qui font de la musique, répondent les Destan sans aucun complexe. Mais “boys band“, c’est tellement le cliché des mecs qui chantent sans s’accompagner, dans des chemises flashy, que ça ne nous définit pas vraiment… Après, si on considère que The Calling ou The Script sont aussi des boys band, alors là, ça nous va !“
Nouveaux fers de lances, ascendant vif-argent, de la pop frenchie, ces trois garçons dans le vent n’ont rien à envier à leurs alter ego anglais et américains, si ce n’est un succès et une longue histoire qui ne tarderont pas à se dessiner. En persan ancien, Destan désigne d’ailleurs une légende, une épopée, un poème épique. Et cela n’a certainement rien d’un hasard. Tout comme le titre de leur premier single, Vole, qui pourrait bien les voir planer sur les sommets des charts…