De bien tristes paroles prononcées par Jeannette Bougrab, la compagne de Charb, une semaine après le décès de ce dernier, victime de l’attentat des frères Kouachi au siège de Charlie Hebdo.
« Je veux mourir » a déclaré Jeannette Bougrab dans une interview pour la chaîne de télévision américaine NBC. « C’est très difficile à comprendre mais je préférerais être morte et que Charb soit toujours en vie, vous comprenez ? »

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« Je suis restée une semaine au Yémen, j’ai interviewé un chef taliban, un ami d’Oussama Ben Laden. Je n’ai jamais eu besoin de porter le voile. J’ai été au Kenya, avec des fondamentalistes, des terroristes et il ne m’est rien arrivé. Je suis en vie et lui est mort en plein centre de Paris. Je ne comprends pas. » explique l’ancienne secrétaire d’Etat.
Et alors la famille de Charb a choisi de déclarer la guerre à Jeannette Bougrab en niant publiquement sa relation avec Charb, le journaliste qui l’a interviewée affirme qu’elle lui a montré des vidéos dans lesquelles ils sont ensemble et la fille de Jeannette appelle Charb « papa ».
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Rappelons que suite à la polémique, Jeannette Bougrab a annoncé sur Facebook la semaine dernière qu’elle ne se rendrait pas aux obsèques de Charb : « Pour mettre un terme à toute polémique, je n’irai pas à l’enterrement de Stéphane (Charb). Nous avons vécu une belle histoire. Mon combat pour la laïcité, par contre, personne ne pourra me le retirer. »
Un témoignage bouleversant sur TF1
Jeudi dernier, la compagne de Charb s’exprimait dans le journal de 20h de Gilles Bouleau sur TF1.
« C’était un combattant de la liberté, il était attaché à cet idéal républicain, (…) c’était un combattant et un militant, il voulait se tenir debout. Mais d’un autre côté, il avait fait une croix sur pas mal de choses dans sa vie privée, il vivait avec la peur et il savait qu’il allait être un jour assassiné » a expliqué Jeannette Bougrab à l’antenne de TF1 au lendemain de l’assassinat des dessinateurs de Charlie Hebdo.
« Ce que je lui disais, c’est que l’on devait quitter la France. Je pense qu’on aurait du la quitter » a-t-elle confié, les yeux remplis de larmes. « Je pense que l’on aurait du partir parce que j’étais convaincue qu’on était dans une période pré-insurrectionnelle et que notre sécurité n’était plus garantie. Mais il ne voulait pas qu’on parte »