Super Nanny : le CSA a tranché sur les accusations de « violence éducative »

Le CSA a fini par trancher sur les accusations de « violence éducative » dont a fait l’objet Sylvie Jenaly alias la « Super Nanny » du groupe TF1 (NT1 et TF1). En novembre dernier, et un peu à la surprise générale il faut bien le dire, la nounou la plus célèbre de France se voyait accusée de « violence éducative » par Bernadette Gautier., une célèbre thérapeute officiant dans une association d’aide à la parentalité.


Julien Cauvin / NT1
Julien Cauvin / NT1

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Une pétition contre Super Nanny

Cette dernière avait d’ailleurs mis en place une pétition contre cette émission censée enfreindre « tous les droits des enfants en les montrant dans des situations dégradantes pour eux, en leur faisant subir des violences physiques et psychologiques qui auront, immanquablement, des répercussions sur leur construction et leur développement ».

Déplorant que l’émission en arrivait aussi à « montrer les enfants nus (même si floutés) dans la salle de bain pour des toilettes qui ne se font plus dans l’intimité et le respect dus à toutes personnes »,  cette pétition avait aussi pour objectif de dénoncer les répercussions immédiates que l’émission pouvait avoir pour les familles (regard des autres dans la rue, à l’école pour les enfants, sur les réseaux sociaux pour les parents…).

Le CSA a tranché

Et si le Conseil dit ne pas avoir relevé de manquement aux obligations des services TF1 et NT1, il s’interroge néanmoins sur l’impact que le tournage, la diffusion et les rediffusions de l’émission pourraient avoir sur les jeunes participants et les téléspectateurs. C’est pourquoi il appelle à la vigilance de l’éditeur sur ces questions tout en lui conseillant de prendre des précautions supplémentaires afin d’assurer la protection la plus effective possible des enfants concernés.


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Il invite ainsi les éditeurs concernés :

  • à redemander l’accord des participants avant une éventuelle rediffusion ou une nouvelle mise à disposition de l’émission ou de ses extraits sur les services de médias audiovisuels à la demande pour tenir compte du développement de l’enfant ;
  • à faire preuve d’une vigilance particulière vis-à-vis de scènes susceptibles de gêner l’enfant. En effet, l’accent porté sur certains aspects de la vie quotidienne de l’enfant ne devrait pas faire oublier le nécessaire respect de son bien-être au moment du tournage, ainsi que de son image lors de la diffusion ou des rediffusions de l’émission ;
  • à veiller à ce que le comportement de l’enfant ne soit pas présenté comme l’unique source de difficulté et que l’enfant ne soit pas réduit à son comportement problématique. Cela pourrait se faire, par exemple, par le biais de scènes ou de références aux aspects de la vie de l’enfant non liés à son environnement familial (enfant partant à l’école, racontant sa journée, ses succès et réalisations, jouant avec des amis ou pratiquant une activité sportive). L’enfant pourrait également s’exprimer, selon sa maturité, sur des sujets qui le concernent ;
  • à rester vigilant vis-à-vis de l’impact que l’émission pourrait avoir sur les familles téléspectatrices. En effet, il conviendrait de garder à l’esprit que certains parents rencontrant des difficultés familiales plus sérieuses pourraient voir, dans les conseils proposés, des solutions adaptées à tout conflit au lieu de se tourner vers un spécialiste ;
  • à sensibiliser les téléspectateurs à l’existence de différentes manières d’aborder le processus éducatif.

Enfin, le Conseil demande aux chaînes de veiller à ce que les titulaires de l’autorité parentale soient informés, par écrit et de manière précise, qu’ils disposent d’un droit de rétractation, dans les conditions prévues par la réglementation et la jurisprudence, conformément à la délibération du 17 avril 2007 relative à l’intervention de mineurs dans le cadre d’émissions de télévision.

Crédit/source : CSA



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