C dans l’air du 8 février 2023 : invités et sommaire


Publicité

C dans l’air du 8 février 2023, invités et sommaire – Ce mercredi soir et comme chaque jour, Caroline Roux vous donne rendez-vous sur France 5 pour un nouveau numéro inédit de « C dans l’air ». Quels sont les invités et le sommaire de l’émission aujourd’hui ? On vous dit tout.


Rendez-vous dès 17h40 sur France 5 ou sur france.tv pour le replay.

C dans l'air du 8 février 2023 : invités et sommaire
© Stéphane Grangier / France TV


Publicité

C dans l’air du 8 février 2023 : le sommaire

🔵 Gilles Babinet, coprésident du Conseil national du numérique, sera ce soir l’invité de Caroline Roux.
Un bras de fer médiatique a débuté cette semaine entre Microsoft et Google. En moins de vingt-quatre heures, deux des plus grands groupes tech au monde vont organiser des conférences de presse visant à dévoiler de nouvelles fonctionnalités nourries par les progrès de l’intelligence artificielle (IA). Le succès mondial de ChatGPT, cette intelligence artificielle polyglotte capable de générer du texte semblant écrit par un humain, est venu relancer la rivalité entre ces géants.
Après une première conférence qui a lieu mardi matin à Seattle, au siège de Microsoft, c’est aujourd’hui au tour de Google d’organiser depuis Paris sa propre conférence, qui sera retransmise mondialement sur YouTube. « Nous réinventons la façon dont les gens recherchent, explorent et interagissent avec l’information, en rendant plus naturelle et plus intuitive que jamais la recherche de ce dont vous avez besoin », indique le descriptif de l’événement.
L’intelligence artificielle suscite des fantasmes. ChatGPT, par exemple, a été créé par OpenAI et mis en ligne fin novembre. Cette application se présente comme un programme de chat avec une intelligence artificielle capable de répondre à vos requêtes et donne l’impression de converser avec un humain. En quelques secondes, le logiciel formule des paragraphes argumentés sur n’importe quel sujet, sans fautes et dans huit langues différentes.
Pour autant, l’intelligence artificielle suscite également des inquiétudes. Concernant la médecine, elle pose des questions éthiques. Pour le Professeur Jean-Emmanuel Bibault, chercheur Inserm en intelligence artificielle appliquée à la médecine, les données en médecine étant « très sensibles », il estime qu’il faut trouver un « équilibre entre trop protéger ces données mais freiner l’innovation ou alors de ne pas assez les protéger, libérer l’innovation mais au prix de la vie privée ».
Aussi, depuis sa mise en service le 30 novembre 2022, le logiciel ChatGPT a ouvert de nouvelles voies de triche pour les étudiants du monde entier. À l’université de Lyon, début janvier, la moitié d’une promotion de quatorze élèves ont rendu des dissertations rédigées par ChatGPT.
Gilles Babinet, coprésident du Conseil national du numérique, affirme dans une tribune pour les Échos que ChatGPT est « un défi lancé à l’Europe ». Il reviendra sur les nouvelles fonctionnalités des géants Google et Microsoft nourries par les progrès de l’intelligence artificielle.

🔵 Faut-il taxer les superprofits ?
En plein débat sur la réforme des retraites, la question des superprofits et du partage de la richesse est relancée alors que TotalEnergies vient de publier le meilleur bénéfice de son histoire. Le groupe pétrolier a en effet réalisé un bénéfice net de près de 20 milliards d’euros pour l’année 2022, soit une hausse de 28 % par rapport à 2021, une année lors de laquelle il avait déjà atteint des niveaux de rentabilité jamais atteints et l’un des meilleurs de l’histoire du CAC40 qui se porte lui-même très bien.
Les quarante entreprises du principal indice boursier français ont ainsi distribué 80,1 milliards d’euros à leurs actionnaires en 2022, en dividendes ou rachats d’actions, selon la lettre financière Vernimmen.net. Dans le détail, les dividendes versés atteignent 56,5 milliards d’euros. En tête des groupes redistribuant des capitaux à leurs actionnaires on trouve TotalEnergies (13,3 milliards d’euros de rachats d’actions ou de dividendes), LVMH (7,1 milliards) et Sanofi (4,7 milliards). Viennent ensuite Stellantis, AXA, Crédit agricole et la BNP Paribas. Après déjà un bénéfice net record en 2021, la BNP Paribas a fait mieux encore en 2022, avec 10,2 milliards d’euros engrangés. Mais cette annonce réalisée mardi est venue se télescoper avec une autre, parvenue quelques heures plus tard : des sources syndicales affirment que BNP Paribas prévoit de supprimer 921 postes en France sur les 5 142 de sa filiale dédiée au crédit à la consommation, BNP Paribas Personal Finance.
Pour tenter de désamorcer la polémique autour des superprofits, la banque a déjà tenu à souligner dans un communiqué qu’elle était « par ailleurs un contribuable important avec un montant total d’impôts et taxes de 7,2 milliards d’euros payés en 2022 », dont 3,85 milliards au titre de l’impôt sur les bénéfices. De son côté, le PDG de TotalEnergies a expliqué dans une interview au Parisien-Aujourd’hui en France, que les résultats du groupe « se font essentiellement dans les pays producteurs d’énergie » où le taux moyen de fiscalité « appliqué est de plus de 50 % ». Il a également indiqué que le groupe s’était acquitté de plus de 2 milliards d’euros de contribution sur les superprofits en Europe et au Royaume-Uni en 2022. Mais il s’est aussi dit prêt à refaire un geste commercial, comme l’an dernier, pour ses clients dans les stations-service françaises si le litre de gazole repasse au-dessus des 2 euros. « Plutôt que de partir dans un débat autour d’une taxe exceptionnelle sur les profits, nous préférons prendre des mesures de pouvoir d’achat que les Français ressentent directement », a précisé Patrick Pouyanné. L’ensemble des ristournes à la pompe réalisé ces derniers mois par TotalEnergies lui avait coûté autour de 600 millions d’euros, tout en dopant la fréquentation de ses stations-essence.
Mais, l’annonce des bénéfices record de TotalEnergies ce mercredi n’a pas manqué de faire réagir. Des militants des associations Les Amis de la Terre et Alternatiba ont aspergé de peinture rouge le siège de l’entreprise à Paris La Défense. Ils ont ensuite déployé des banderoles : « Superprofits : vous encaissez, nous subissons ». Plusieurs personnalités politiques se sont également exprimées. A gauche, où l’on défend l’instauration d’une taxe sur les superprofits, le député insoumis François Ruffin a déclaré : « On assiste au gavage des uns, au rationnement des autres, c’est une situation scandaleuse ». A droite, on est également choqué. Le président du Sénat Gérard Larcher ( LR), s’il se réjouit de la réussite d’une entreprise française, s’est interrogé ce matin sur « le partage de la valeur ». « Total bénéficie comme d’autres sociétés profitent d’une situation de crise qui est difficile et douloureuse à porter pour nos entreprises, pour les citoyens, qui fragilise l’économie mondiale », a-t-il confié au micro de France Inter. « Ces bénéfices nous amènent à nouveau à nous interroger sur la répartition des dividendes entre les actionnaires, les salariés, et du rôle et de la place de l’impôt », a-t-il déclaré.
Une question qui agite les débats en France mais aussi à l’étranger, notamment aux Etats-Unis. Jugeant « scandaleux » les gigantesques bénéfices des compagnies pétrolières l’an dernier, « 200 milliards de dollars au milieu d’une crise énergétique mondiale », le président américain Joe Biden entend « quadrupler » la taxe de 1 % sur les rachats d’actions qui est entrée en vigueur en janvier, ce qui, selon la Maison Blanche, encouragerait les entreprises américaines à investir pour le long terme au lieu de favoriser systématiquement les actionnaires. Le président américain a également appelé cette nuit à mettre en place une « taxe minimale » sur les milliardaires. « Le système fiscal n’est pas juste », a déclaré le président américain devant le Congrès.


Publicité

Retrouvez un nouveau numéro inédit de « C dans l’air » ce mercredi 8 février 2023 à 17h40 sur France 5. Rediffusion à 23h55.



Publicité


error: Content is protected !!
Retour en haut