C dans l’air du 14 juin 2023 : invités et sommaire


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C dans l’air du 14 juin 2023, invités et sommaire – Ce mercredi soir et comme chaque jour sur France 5, Caroline Roux vous donne rendez-vous pour un nouveau numéro inédit de « C dans l’air ». Quels sont les invités et le sommaire de l’émission aujourd’hui ? On vous dit tout.


Rendez-vous dès 17h40 sur France 5 ou sur france.tv pour le replay.

C dans l'air du 14 juin 2023 : invités et sommaire
© Stéphane Grangier / France TV


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C dans l’air du 14 juin 2023 : le sommaire

Nicolas Berrod, journaliste au Parisien au service Futurs : santé, médecine, science, climat, numérique, sera ce soir l’invité de Axel de Tarlé dans #cdanslair.
La proposition de loi visant à « améliorer l’accès aux soins par l’engagement territorial des professionnels » a été déposée par le député Horizons Frédéric Valletoux et examinée à l’Assemblée nationale lundi 12 juin 2023. Ayant pour objectif de lutter contre les déserts médicaux en obligeant les médecins à s’installer dans les zones les moins dotées, l’examen du texte provoque les contestations des praticiens ainsi que du ministre de la Santé François Braun, déclarant que les « idées les plus simples ne sont pas toujours les meilleures ».
Dans le but de lutter contre la désertification en matière de médecins, la proposition de loi prévoit également une meilleure répartition des soins entre l’hôpital public et les cliniques privées, ainsi que l’interdiction de l’intérim pour les praticiens en début de carrière.
Restés longtemps une problématique permanente concernant les enjeux de santé publique, la question des déserts médicaux touche l’intégralité du territoire français: 63% des bassins ruraux manquent de médecins tandis que seulement 31% des zones urbaines affirment être suffisamment dotées. Derrière ces carences en matière de praticiens, une partie des 230 000 médecins dénoncent plusieurs facteurs ne favorisant pas l’amélioration des déserts médicaux: numerus clausus, manque d’attractivité des territoires, déclin des vocations. Pour les principaux intéressés, cette réforme proposée par près de 200 députés ne peut être que contre-productive, en désignant un système existant déjà dans d’autres pays européens et d’Amérique du Nord.
Nicolas Berrod reviendra sur les enjeux que représentent les déserts médicaux ainsi que sur les éléments déclenchant les contestations à la proposition de loi sur l’amélioration de l’accès aux soins.

⬛ Pénurie de médicaments : à quand du made in France ?
Pour en finir avec les pénuries de médicaments, auxquelles sont confrontés plus d’un Français sur trois, Emmanuel Macron veut relocaliser la production de produits prioritaires du secteur en France. En déplacement dans un laboratoire de la commune de Champagne, en Ardèche, ce mardi, le président de la République a détaillé son plan pour relancer cette industrie dans l’Hexagone.
Depuis les années 2000, la France est tombée de la première à la cinquième place du classement européen des pays producteurs de médicaments. En cause : les délocalisations massives. Selon les traitements 60 % à 80 % des principes actifs qui servent de base à la production pharmaceutique sont partis à l’étranger, surtout en Inde et en Chine. C’est le cas notamment pour le principe actif du paracétamol. Selon une étude BVA réalisée pour France Assos Santé en mars dernier, citée par l’Elysée, 37 % des Français ont été confrontés à des pénuries en pharmacie.
Pour remédier à cette situation, le chef de l’Etat mise sur le retour de la fabrication en France d’une cinquantaine de médicaments « essentiels ». Dans cette liste, vingt-cinq « verront leur production relocalisée ou augmentée significativement (…) dans les semaines à venir », a expliqué le chef de l’Etat. Pour cela huit nouveaux projets de relocalisation, représentant un investissement total de plus de 160 millions d’euros, seront soutenus par l’Etat. Ils portent sur l’amoxicilline, l’antibiotique le plus prescrit aux enfants, des médicaments stratégiques pour l’anesthésie-réanimation, des antidouleurs morphiniques ou encore des anticancéreux.
Mais le chef de l’Etat prévient que la politique industrielle ne résoudra pas tout. Il faudra aussi revoir à la baisse notre consommation de certains produits – notamment les antibiotiques – pour faire face aux tensions d’approvisionnement. Alors le plan de l’exécutif suffira-t-il à résoudre la crise ? À quand du made in France ?
Aux Etats-Unis, le mouvement de réindustrialisation, initié de longue date, connait une accélération depuis 2020, dopé par des subventions ou des promesses d’investissement fédéral. Il y a d’abord eu beaucoup d’argent versé sous Donald Trump pour soutenir la fabrication de vaccins et autres équipements médicaux. Mais depuis l’élection de Joe Biden et l’adoption de son plan de relance ambitieux de la production américaine, c’est le reste de l’industrie qui se développe, sur la foi des milliards à venir. En août 2022, le président américain a promulgué une loi favorisant l’investissement dans les semi-conducteurs sur le sol américain, avec à la clé plus de 52 milliards de dollars de subventions pour faire sortir de terre de nouvelles usines. La loi de réduction de l’inflation (IRA) récemment votée comporte également des mesures favorisant le made in America, notamment pour les véhicules électriques et les panneaux solaires.
En France, face à l’IRA et aux 380 milliards de subventions du plan Biden pour relocaliser l’industrie sur le sol américain, Élisabeth Borne assure que le pays ne compte pas « rester les bras croisés », en écho aux inquiétudes récentes de Bruno Le Maire et du commissaire européen Thierry Breton. Pour éviter un décrochage de l’Europe, la cheffe du gouvernement table notamment sur un déploiement accéléré du plan France 2030 avec le déblocage souhaité de 20 milliards sur les 54 compris dans France 2030 vers des projets prioritaires de décarbonation et d’innovation industrielle. Le chef de l’Etat qui prône maintenant la fin de la naïveté européenne pour mener « la mère de toutes les batailles » , la réindustrialisation, a réuni le mois dernier lors du sommet « Choose France » des industriels étrangers à Versailles pour les inciter à investir en France.
Mais au-delà de ce rendez-vous annuel, la France attire-t-elle vraiment les investisseurs étrangers ? Un baromètre de l’attractivité tenu par le cabinet Ernst & Young, publié récemment, fait de la France le pays le plus attractif d’Europe, en termes de nombre de projets d’investissements étrangers comptabilisés en 2022. Mais en termes d’investissements directs à l’étranger (IDE), l’INSEE dresse un tableau plus contrasté : s’ils ont rebondi après la crise Covid (1,9 milliard en 2020), pour atteindre 22,8 milliards d’investissements étrangers en France en 2021, ils sont en réalité exactement au même niveau de 2011, dix ans plus tôt, et en 2015, par exemple, ces investissements étrangers en France atteignaient presque le double : 40,9 milliards d’euros.
Une ville, en revanche, tire particulièrement son épingle du jeu : Paris. Comparée à Londres et New York, la capitale française a longtemps été un choix de second rang pour les métiers de la finance. Mais depuis le Brexit un mouvement de bascule a été enclenché et les banquiers apprécient chaque année un peu plus son attractivité et sa qualité de vie.


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Retrouvez un nouveau numéro inédit de « C dans l’air » ce mercredi 14 juin 2023 à 17h40 sur France 5. Rediffusion à 23h55.



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