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C dans l’air du 21 septembre 2023, invités et sommaire – Ce jeudi et comme tous les soirs sur France 5, Caroline Roux vous donne rendez-vous pour un nouveau numéro inédit de « C dans l’air ». Quels sont les invités et le sommaire de l’émission aujourd’hui ? On vous dit tout.
Rendez-vous dès 17h40 sur France 5 ou sur france.tv pour le replay.
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C dans l’air du 21 septembre 2023 : le sommaire
⚫ Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, sera ce soir l’invitée de Caroline Roux sur France 5 !
L’inflation pèse encore en cette rentrée sur les foyers les plus modestes. Alors que les matières premières baissent de 30 à 40%, les prix dans les rayons des supermarchés restent élevés.
Le 31 août dernier, le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire annonçait que les acteurs de la grande distribution et de l’industrie agroalimentaire étaient parvenus à un accord pour “casser définitivement la spirale des prix ». Les négociations commerciales se tiendront dès septembre plutôt que de décembre à mars comme le prévoit la loi. Elle doit permettre de voir « des baisses de tarifs dès le mois de janvier 2024 ». Les industriels et les distributeurs mettent actuellement au point la liste précise de ces 5000 produits qui devraient être connus dans les prochaines semaines.
À l’Agora de l’Humanité, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a avancé des propositions avec pour ligne de mire la mobilisation du 13 octobre pour les salaires. Plusieurs cabinets d’études attestent qu’il y a eu une augmentation des salaires La moitié d’entre eux en France connaîtront en 2023 une augmentation supérieure à 4,7% et 93% des entreprises ont prévu des mesures salariales cette année, selon une étude du cabinet de ressources humaines LHH.
Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, reviendra sur ses attentes de la mobilisation du 13 octobre pour les salaires, l’égalité femmes-hommes et contre l’austérité.
⬛ Vente à perte : Total dit non !
C’est un refus très clair de la proposition gouvernementale. Tout comme les dirigeants de Carrefour, Leclerc et Intermarché, le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné refuse de vendre à perte ses carburants et « ne descendra pas plus bas » que le prix actuel de 1,99 euro par litre fixé actuellement dans les stations-service de son groupe en France. « Vous vendez souvent à perte, vous, des produits ? », a-t-il demandé au journaliste qui l’interrogeait. « Un peu de bon sens, voilà, merci », a-t-il conclu mardi, mettant à terre la dernière idée de l’exécutif pour lutter contre l’inflation.
Samedi, la Première ministre Elisabeth Borne avait levé un vieux tabou en annonçant que les carburants pourraient être vendus à perte. Cette mesure, interdite depuis 1963 en France, doit faire l’objet d’un projet de loi, pour une entrée en vigueur prévue début décembre pour une durée de six mois. Mais la plupart des acteurs de la grande distribution ont déjà fait part de leur opposition unanime. Confronté à une impasse, que va faire l’exécutif ?
Le gouvernement entend maintenir le projet d’autoriser les distributeurs de carburant à vendre à perte. « Ce que l’on veut c’est permettre à ceux qui peuvent le faire de le faire, opérations coup de poing, plafonnement, et pour ceux qui veulent, vente à perte » a expliqué mercredi le ministre des Comptes publics Thomas Cazenave. Un fonds, d’un montant encore à l’étude, serait par ailleurs déboursé par l’Etat pour venir en aide aux petits distributeurs qui seraient très affectés par une concurrence qui vendrait à perte. Interrogé sur une reconduction en 2024 de la taxe sur les superprofits des pétroliers, le ministre a répondu que « tout est sur la table.
De son côté, le groupe pétrolier Total, qui gère le tiers des stations-service en France, avait annoncé la semaine dernière qu’il prolongerait l’an prochain le plafonnement à 1,99 euro par litre du prix de l’essence et du gazole dans ses 3 400 stations, « tant que les prix resteront élevés ». Et n’entend pas faire plus. Le patron du groupe, qui n’aime pas qu’on lui dicte ce qu’il doit faire, d’autant plus quand cela vient des politiques, a une fois encore été très clair. Patrick Pouyanné a toujours tenu à garder une forme de distance avec l’Etat. Pendant la crise du Covid-19, TotalEnergies n’a pas touché d’aide publique. Toujours lors de la pandémie, le groupe a continué à distribuer des dividendes, alors que Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, appelait à la modération. Ainsi l’année dernière, alors que son groupe a fait des bénéfices records, le dirigeant ne s’est pas privé de verser 2,6 milliards d’euros à ses actionnaires en septembre dernier ou même à d’augmenter son salaire de 50 %. Et c’est seulement après 20 jours de grève dans les raffineries et la pression de l’exécutif, qu’il a commencé à négocier avec ses salariés. Par ailleurs si au début de la guerre en Ukraine, le patron de Bercy a jugé qu’il y avait un problème de principe à ce qu’un groupe français reste en Russie. Dix-huit mois après, TotalEnergies y est toujours présent, contrairement à ses concurrents comme Shell ou BP, qui ont quitté le pays.
Alors le groupe Total, un Etat dans l’Etat ? Quelles cartes l’exécutif peut-il jouer pour éviter que les prix à la pompe ne s’envolent ?
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Retrouvez un nouveau numéro inédit de « C dans l’air » ce jeudi 21 septembre 2023 à 17h40 sur France 5. Rediffusion à 23h55.