C dans l’air du 5 septembre 2023 : invités et sommaire


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C dans l’air du 5 septembre 2023, invités et sommaire – Ce mardi et comme chaque soir sur France 5, Caroline Roux vous donne rendez-vous pour un nouveau numéro inédit de « C dans l’air ». Quels sont les invités et le sommaire de l’émission aujourd’hui ? On vous dit tout.


Rendez-vous dès 17h40 sur France 5 ou sur france.tv pour le replay.

C dans l'air du 5 septembre 2023 : invités et sommaire
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C dans l’air du 5 septembre 2023 : le sommaire

⚫ Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre, sera ce soir l’invité de Caroline Roux.
Le président des Restos du Cœur s’est ému dimanche d’un risque de faillite de l’association emblématique fondée en 1985 par l’humoriste Coluche. Le Secours populaire, la Croix-Rouge ou encore la Fédération Française des Banques Alimentaires lui ont emboîté le pas. En cause pour toutes ces associations : la hausse du nombre de demandeurs en raison de l’inflation et l’augmentations des factures d’énergie ou de carburant. Toutes appellent à un élan de solidarité.
Le patron de LVMH, Bernard Arnault, a annoncé un don de 10 millions d’euros.
Christophe Robert reviendra sur le désarroi des associations d’aide alimentaire, confrontées à une hausse sans précédent de la demande et à une baisse de leurs moyens.

⬛ L’abaya, l’uniforme…et l’école de la République
Lundi, quelque 12 millions d’élèves ont retrouvé les bancs de l’école partout en France. Un jour de rentrée, marqué par l’entrée en vigueur de l’interdiction de l’abaya et de son pendant masculin le qamis dans les établissements scolaires. Une décision prise la semaine dernière, par le nouveau ministre de l’Education nationale, au nom de la laïcité. Ces vêtements traditionnels dans les pays musulmans du Moyen-Orient sont prohibés au titre de la loi de 2004 sur le port de « signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics ».
D’après le ministère de l’Education nationale, 298 élèves se sont présentées hier vêtues d’une abaya et 67 ont refusé de l’enlever. « Elles sont rentrées chez elles », a-t-il expliqué, conformément aux nouvelles règles mises en place. Néanmoins, Gabriel Attal a précisé qu’une lettre à « destination des familles » leur a été remise. Il a par ailleurs rappelé que « la grande priorité était au dialogue et à la pédagogie » en cette semaine de rentrée et de mise en application de cette décision.
Après des mois de débats dans les établissements, le nouveau ministre de l’Education nationale a tranché. « Il a été clair et je l’en félicite » a affirmé lundi soir le président de la République, lors d’une longue interview accordée à Hugo Décrypte. « Il n’y a pas la place pour les signes religieux » à l’école. « Il faut discuter, expliquer » a affirmé le chef de l’Etat qui a ajouté que « l’école doit rester ce lieu neutre ». Aujourd’hui « on ne peut pas faire comme si on vivait dans un pays où la question était apaisée. Si on n’est pas clair au niveau national, ce sont les enseignants et les directeurs d’établissement qui sont renvoyés avec la pression sur le terrain ». « Nous vivons aussi dans notre société avec une minorité, des gens qui, détournant une religion, viennent défier la République et la laïcité (…) Ça a parfois donné le pire. On ne peut pas faire comme s’il n’y avait pas eu d’attentat terroriste et Samuel Paty », a-t-il dit, en référence à l’enseignant assassiné le 16 octobre 2020, quelques jours après avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet.
Des propos qui ont fait bondir à gauche. De nombreux élus de la Nupes y ont vu un amalgame entre le port de l’abaya et le terrorisme. « Pour Emmanuel Macron, les jeunes filles qui portent l’abaya sont suspectes de vouloir décapiter leurs profs, c’est ça ? Que cherche-t-il ? Provoquer les pires conflits ? », s’est par exemple insurgé le député insoumis Jérôme Legavre. Chez les socialistes, le premier secrétaire Olivier Faure a, de son côté, dénoncé une « dérive aussi inquiétante que dangereuse ». Des élus du PS mais aussi du PCF qui néanmoins approuvent l’interdiction de l’abaya dans les établissements scolaires au nom du principe de la laïcité tandis que LFI dénonce une décision islamophobe et que les écologistes parlent d’une « stigmatisation ».
Une interdiction qui divise une partie de la classe politique, mais peu les Français, selon dernier un sondage Ifop pour Charlie Hebdo diffusé mardi. Dans cette enquête, les sondés approuvent la décision du ministre à 81 %, et ce soutien vaut quelle que soit la couleur politique des personnes interrogées. Ainsi, 58 % des sympathisants de La France insoumise y sont favorables, de même que 81% des communistes, 73% des socialistes et 79 % des écologistes.
Dans les établissements scolaires où l’on demandait à l’exécutif une clarification, la note adressée par le ministère est un « soulagement ». « On nous demandait, à nous chefs d’établissement, de déterminer si la tenue était religieuse ou non, et il y avait un traitement différent en fonction des établissements. Là, maintenant, on a une position claire qui vient du ministère et qui va nous permettre de faire appliquer la loi », a salué Carole Zerbib, cheffe d’établissement à Paris et membre de l’Observatoire de la laïcité du SNPDEN-UNSA. En 2022, plus de 4700 plaintes pour infraction à la laïcité, c’est-à-dire à la stricte séparation de l’Eglise et de l’Etat, ont été enregistrées. Une augmentation de 120 % par rapport à l’année précédente. En cause principalement : les abayas.
Le Conseil d’Etat se penchera à partir de ce mardi 15h00 sur le référé-liberté, une procédure d’urgence, déposée vendredi dernier au nom de l’association Action Droits des Musulmans (ADM) pour obtenir la suspension de cette interdiction. Les Sages ont 48 heures pour se prononcer.
Interrogé hier soir également sur la question du port de l’uniforme à l’école, qui enflamme aussi les débats d’un bout à l’autre de l’échiquier politique, le chef de l’Etat s’est dit favorable à des « expérimentations » et une « évaluation », en se prononçant plutôt pour une « tenue unique », « beaucoup plus acceptable pour les adolescents ». « Sans avoir un uniforme, on peut dire : ‘vous vous mettez en jeans, T-shirt et veste' », a-t-il fait valoir.


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Retrouvez un nouveau numéro inédit de « C dans l’air » ce mardi 5 septembre 2023 à 17h40 sur France 5. Rediffusion à 23h55.



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