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C dans l’air du 28 novembre 2024, invités et sommaire – Ce jeudi et comme chaque soir sur France 5, Caroline Roux vous donne rendez-vous pour un nouveau numéro inédit de « C dans l’air ». Quels sont les invités et le sommaire de l’émission aujourd’hui ? On vous dit tout.
Rendez-vous dès 17h40 sur France 5 ou sur france.tv pour le replay.
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C dans l’air du 28 novembre 2024 : le sommaire
⬛ Barnier : la censure se rapproche, les marchés s’inquiètent
Michel Barnier est-il sur le point de tomber ? La menace de censure se fait de plus en plus pressante, portée par le Rassemblement national (RN) sous la pression de ses électeurs. Le parti balaye les avertissements du gouvernement sur le risque de chaos politique en cas de chute du Premier ministre. Ce jeudi, les députés RN, réunis autour de leur cheffe Marine Le Pen et du président Jordan Bardella, ont affirmé leur détermination. « Le gouvernement tombera s’il s’obstine », a prévenu Bardella. Sans concessions de la part de Michel Barnier, le RN pourrait voter la censure dès la semaine prochaine, notamment sur le budget de la Sécurité sociale, récemment négocié entre députés et sénateurs.
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Le compte à rebours semble lancé. Le Parti socialiste (PS) a déjà annoncé qu’il soutiendra une motion de censure si le gouvernement active l’article 49.3 pour imposer les budgets de l’État et de la Sécurité sociale. Ce matin sur France Inter, François Hollande a critiqué l’absence de dialogue avec les socialistes, dénonçant un budget jugé injuste, avec des réductions de postes dans l’Éducation nationale et des déremboursements de médicaments. « Comment pourrait-on cautionner un tel budget ? » a-t-il déclaré. Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a confirmé cette position, même si l’avenir post-Barnier divise encore au sein du parti. Boris Vallaud, président du groupe socialiste, évoque un éventuel contrat de gouvernement avec des partis comme le Modem et l’idée d’un Premier ministre technique. François Hollande, en revanche, a exprimé son opposition à une nomination de Lucie Castets ou à une démission d’Emmanuel Macron, malgré les appels croissants en ce sens.
En effet, plusieurs figures politiques réclament désormais ouvertement le départ du président. Après Charles de Courson (Liot), le maire de Meaux, Jean-François Copé, a suggéré qu’une démission d’Emmanuel Macron pourrait résoudre la crise. Marine Le Pen, elle aussi, a évoqué cette possibilité si le pays venait à se bloquer. Jean-Luc Mélenchon, de son côté, a parlé d’une « pente irréversible » dans le contexte actuel, tandis qu’un sondage Elabe révèle que plus de 60 % des Français soutiendraient une démission du président en cas de censure de Michel Barnier.
Pendant ce temps, l’Assemblée nationale reste le théâtre de tensions vives. Ce jeudi, la gauche, appuyée par le RN, a tenté d’abroger la réforme des retraites de 2023 dans le cadre de la niche parlementaire de La France insoumise (LFI). Le texte, visant à ramener l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans, pourrait être adopté grâce à une coalition inédite. Cependant, des amendements massifs de la droite et du centre risquent de faire durer les débats jusqu’à l’heure limite de minuit, empêchant ainsi le vote. Ugo Bernalicis, rapporteur du texte, a dénoncé ces manœuvres d’obstruction comme une « honte ».
De son côté, le gouvernement tente d’apaiser les tensions. Après avoir cédé sur l’indexation des retraites et les allègements de charges, il a annoncé ce jeudi une baisse de 14 % des prix de l’électricité, une demande portée par Marine Le Pen. Reste à savoir si ces concessions suffiront à éviter une motion de censure.
Alors, que réserve l’avenir ? Michel Barnier sera-t-il censuré ? Emmanuel Macron pourrait-il être contraint de démissionner ? Les prochains jours s’annoncent décisifs dans cette crise politique sans précédent.
Retrouvez un nouveau numéro inédit de « C dans l’air » ce jeudi 28 novembre 2024 à 17h40 sur France 5. Rediffusion à 23h55.