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C dans l’air du 23 janvier 2025, invités et sommaire – Ce jeudi et comme chaque soir sur France 5, Caroline Roux vous donne rendez-vous pour un nouveau numéro inédit de « C dans l’air ». Quels sont les invités et le sommaire de l’émission aujourd’hui ? On vous dit tout.
Rendez-vous dès 17h40 sur France 5 ou sur france.tv pour le replay.

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C dans l’air du 23 janvier 2025 : le sommaire
⬛ France/ Algérie : la crise…jusqu’où ?
En pleine période de tensions entre la France et l’Algérie, Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, continue de s’impliquer activement sur le sujet. Depuis plusieurs semaines, il est en première ligne, notamment face à des influenceurs algériens accusés d’appeler à la violence sur les réseaux sociaux. Mercredi, il a annoncé sur X (anciennement Twitter) l’arrestation dans le XIIIe arrondissement de Paris d’un influenceur algérien, accusé de publier des incitations à la violence sur TikTok. Cependant, cette déclaration a été vivement recadrée par le parquet de Paris, qui a précisé que l’individu concerné n’était ni en garde à vue ni inculpé et qu’il nécessitait des soins. Le parquet a rappelé que seule l’autorité judiciaire est habilitée à communiquer sur une affaire en cours et a dénoncé une « fuite prématurée ».
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Cette intervention de Retailleau s’inscrit dans une série d’annonces similaires, notamment sur l’arrestation récente de Mahdi B., un autre influenceur condamné depuis à huit mois de prison pour incitation à la violence. Ces cas illustrent une crispation accrue entre Paris et Alger, sur fond de signalements visant au moins sept influenceurs algériens pour des propos haineux en ligne. Parmi eux, Boualem N., alias « Doualemn », a fait l’objet d’une large couverture médiatique après son arrestation à Montpellier et sa tentative d’expulsion en Algérie, refusée par les autorités algériennes. Ce retour forcé en France a alimenté les tensions, le ministre accusant Alger de vouloir « humilier la France », ce que l’Algérie a vigoureusement démenti, dénonçant une « campagne de désinformation ».
Dans ce contexte déjà tendu, Bruno Retailleau a multiplié les déclarations dans les médias. Dans un entretien accordé à *L’Express*, il a plaidé pour une révision de l’accord franco-algérien de 1968, jugé « daté et déséquilibré », et a critiqué l’attitude de l’Algérie envers la France. Il a également abordé la question coloniale, appelant à un « regard équilibré » sur cette période, tout en dénonçant le ton « de plus en plus agressif » d’Alger.
Ces prises de position ont provoqué des critiques au sein de la classe politique française. Des figures comme Dominique de Villepin ou Gérard Araud ont dénoncé la « surenchère » et les « postures » du ministre de l’Intérieur, estimant qu’un tel dossier ne peut être traité que par la diplomatie. Le Quai d’Orsay a également réaffirmé que la politique étrangère de la France est définie sous l’autorité du président de la République. Des appels à l’apaisement se sont multipliés, avec notamment le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, et le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, plaidant pour un dialogue afin d’éviter une crise durable.
Les tensions ne se limitent pas aux questions d’immigration et d’influenceurs. Elles sont exacerbées par la situation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie pour atteinte à la sûreté de l’État depuis novembre. Ce jeudi, le Parlement européen a adopté une résolution exigeant sa libération immédiate, mettant davantage en lumière une situation diplomatique déjà explosive.
Face à cette escalade, les interrogations demeurent : pourquoi ces tensions s’aggravent-elles entre Paris et Alger ? Quelles conséquences pour la relation franco-algérienne, et que sait-on réellement de l’affaire Boualem Sansal et de ses conditions de détention ?
Retrouvez un nouveau numéro inédit de « C dans l’air » ce jeudi 23 janvier 2025 à 17h40 sur France 5. Rediffusion à 23h55.