C dans l’air du 1er avril 2025 : les invités et le sommaire


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C dans l’air du 1er avril 2025, invités et sommaire – Ce mardi et comme chaque soir sur France 5, Caroline Roux vous donne rendez-vous pour un nouveau numéro inédit de « C dans l’air ». Quels sont les invités et le sommaire de l’émission aujourd’hui ? On vous dit tout.


Rendez-vous dès 17h25 sur France 5 ou sur france.tv pour le replay.

C dans l'air du 1er avril 2025 : les invités et le sommaire
© Stéphane Grangier / France TV


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C dans l’air du 1er avril : invités et le sommaire

⬛ Marine Le Pen, l’inéligibilité et les juges

Après l’annonce du verdict dans l’affaire des assistants parlementaires européens du Front national (devenu Rassemblement national, RN), le parti d’extrême droite a rapidement riposté sur les plans politique et médiatique, sous l’impulsion de Marine Le Pen. Invitée du journal télévisé de TF1, la cheffe de file des députés RN, qui a décidé de faire appel de sa condamnation pour détournement de fonds publics, a dénoncé une « décision politique » portant atteinte à « l’État de droit ». Lors d’une conférence de presse ce mardi, elle a également critiqué « l’ingérence des magistrats », qualifiant celle-ci de « trouble à l’ordre public ». « Nous ne laisserons pas les Français se faire voler l’élection présidentielle », a-t-elle affirmé, fustigeant un « système » selon elle partial.


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Depuis l’annonce du jugement, de nombreuses figures du RN, parmi lesquelles Jordan Bardella, Louis Aliot, Sébastien Chenu et Marion Maréchal, se succèdent sur les plateaux télévisés. Le parti appelle également ses militants à se mobiliser ce week-end, via des distributions de tracts et une manifestation. Dans son discours, le RN martèle ses accusations de « décision politique » et affirme que la démocratie est menacée, évitant toutefois d’aborder le fond de l’affaire. À l’international, des dirigeants d’extrême droite ont exprimé leur soutien à Marine Le Pen : Viktor Orbán a tweeté « Je suis Marine ! », Vladimir Poutine a dénoncé une « violation des normes démocratiques », Donald Trump a établi un parallèle avec ses propres démêlés judiciaires et Elon Musk a évoqué « un abus du système judiciaire ».

Pourtant, cette condamnation est l’aboutissement d’une enquête ouverte il y a dix ans et d’un procès de deux mois. Marine Le Pen et huit eurodéputés ont été reconnus coupables d’avoir détourné 4,6 millions d’euros entre 2004 et 2016. Les fonds destinés aux assistants parlementaires du Parlement européen ont en réalité servi aux activités du parti d’extrême droite et de ses membres. « Personne n’est jugé pour avoir fait de la politique […] L’égalité devant la loi est un pilier de la démocratie. Les élus ne disposent pas d’un privilège », a rappelé la présidente du tribunal correctionnel de Paris en rendant son jugement, anticipant les accusations de justice politisée. Elle a souligné que la question centrale du procès portait sur la légitimité des emplois financés par le Parlement européen, concluant que les assistants concernés ne travaillaient pas pour les eurodéputés mais pour le parti. Parmi eux, Yann Le Pen, sœur de Marine Le Pen, officiellement assistante parlementaire de Bruno Gollnisch mais impliquée dans l’organisation des événements du RN, ou encore Thierry Légier, garde du corps de Jean-Marie et Marine Le Pen, dont les fonctions étaient incompatibles avec un poste d’assistant parlementaire.

Ce mardi, le procureur général près la Cour de cassation, Rémy Heitz, a insisté sur l’indépendance de la justice : « Cette décision n’est pas politique, mais judiciaire, rendue par trois juges indépendants et impartiaux ». Il a précisé que le jugement avait été prononcé « conformément à la loi », sur la base de textes votés par la représentation nationale.

Face aux attaques du RN, le Conseil supérieur de la magistrature a exprimé son « inquiétude », estimant que ces réactions remettaient en cause « l’indépendance de l’autorité judiciaire, fondement de l’État de droit ». Il a dénoncé les menaces contre les magistrats et les interventions politiques critiquant la condamnation. Jacques Boulard, premier président de la cour d’appel de Paris, a également fait part de sa « vive préoccupation » face aux attaques et aux menaces visant les juges sur les réseaux sociaux. « La critique d’une décision de justice ne peut en aucun cas s’exprimer par des menaces à l’égard des magistrats », a-t-il déclaré.

Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a condamné ces menaces, les jugeant « inacceptables dans une démocratie et préoccupantes pour l’indépendance de la justice ». Le Premier ministre François Bayrou a apporté son « soutien inconditionnel » aux magistrats et a suggéré une réflexion sur une possible évolution de la loi sur l’exécution provisoire des peines. Le Parti socialiste, de son côté, a lancé une pétition pour défendre l’indépendance de la justice.

Retrouvez un nouveau numéro inédit de « C dans l’air » ce mardi 1er avril 2025 à 17h40 sur France 5. Rediffusion à 23h55.

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